Après la VAR, les micros ?
Les arbitres sont-ils suffisamment aidés ? C'est la question que nous sommes en droit de nous poser, et ce malgré l'intervention de la VAR en L1 depuis plusieurs années. Si cette technologie permet de gommer quelques erreurs, notamment sur les hors-jeu, elle n'évite pour autant pas les polémiques. Comme l'explique très bien l'ancien arbitre Amaury Delaurue dans une interview avec le steamer Zack Nani (Zack en roue libre), les images sont une "distorsion de la réalité". Il relate notamment la complexité de prendre une décision sur des images en slow motion, qui peuvent apporter une autre interprétation des arbitres en charge de la VAR. Mais pour autant, cet outil est totalement entré dans le panorama footballistique.
Mais désormais, la VAR pourrait ne pas être la dernière technologie à être mise en place en football et en L1. En effet, les arbitres pourraient être accompagnés et équipés de micros. Selon les dernières informations, la FFF aurait demandé la sonorisation des arbitres en L1. "Que les téléspectateurs puissent entendre ce que disent les arbitres serait formidable pour le public", a déclaré Eric Borghini, président de la Commission fédérale des arbitres.
La L1 veut évoluer
Alors, bonne ou mauvaise idée ? A priori, cette évolution s'inscrit dans la logique des choses après l'apparition de la VAR depuis plusieurs années. Des premiers tests ont été réalisés grandeur nature, notamment par le diffuseur Prime Vidéo. La saison dernière, l'arbitre Bastien Dechepy était équipé de micros lors de la rencontre entre l'AS Saint-Etienne et l'AS Monaco. Avant, Jérémy Stinat était lui aussi "sur écoute" pour OM-Angers. L'occasion de nous rendre compte des échanges presque permanents avec leurs assistants. Mais aussi avec le car de la VAR mais aussi les joueurs/entraîneurs. Des échanges intéressants qui se sont confirmés cette saison lors du match opposant le PSG à Brest en L1. Cette fois-ci, c'est Jérémie Pignard qui s'y est collé. Et le résultat n'aura pas vraiment rendu service à Presnel Kimpembe et son fameux "wesh, touche-moi pas frère" qui ne lui aura pas valu de carton rouge.
Cet exercice, essayé également dans le football féminin lors de la rencontre de D1 Arkéma entre Fleury et le Paris Saint-Germain. De quoi se rendre encore un peu plus compte de la difficulté de cette profession. Mais aussi du chemin à parcourir - parfois - dans les échanges entre les acteurs d'une rencontre de football. Tout ce qui permet aux téléspectateurs d'être en immersion d'un match de L1, d'être encore plus proches de ses acteurs, est une bonne chose pour le football. Les joueurs, conscients d'être aussi sur écoute, pourraient y réfléchir à deux fois avant de s'en prendre à l'arbitre. Sauf pour Marco Verratti, qui n'en aura que faire.
La dernière idée de la FFF est de permettre aux arbitres de s'exprimer après les matches, pour expliquer leurs décisions. Tout ce qui peut les humaniser est bon à prendre. Tout le monde en sortirait gagnant, sans aucun doute.