On a connu bien meilleur lancement pour une compétition internationale. L'équipe de France a été tenue en échec par la Jamaïque à Sydney (0-0) pour son entrée en lice en Coupe du monde, montrant déjà quelques lacunes dans le jeu et dans l'impact physique. Un avertissement qui ne fait que confirmer les premières tendances aperçues face à l'Irlande puis l'Australie lors des matches de préparation. Samedi prochain, face au Brésil, les Bleues devront faire bien mieux pour que le rêve ne vire pas au cauchemar.
Des Bleues à réaction
Face à l'absence de Selma Bacha, initialement utilisée au poste d'attaquante gauche dans un 4-3-3, Hervé Renard avait décidé de changer de système. Le sélectionneur des Bleues a tenté de mettre en place en 4-4-2, avec les titularisations de Clara Matéo et Amel Majri, pour la sacrifiée Kenza Dali. Mais rapidement, les Françaises ont été bougées par des Reggae Girlz menées par l'attaquante de Manchester City, Khadija Shaw. Bousculées, elles ont finalement réagi en seconde période, dominant davantage leur adversaire, sans pour autant parvenir à faire la différence.
Une tête de Kadidiatou Diani sur la barre puis le poteau en fin de rencontre a pu mettre en exergue le manque de réussite des Bleues. Mais difficile de parler de chance lorsque l'on voit la prestation des joueuses de l'équipe de France, toujours aussi peu convaincantes dans l'utilisation du ballon et dans l'expression offensive. Grace Geyoro et Kadidiatou Diani ont toutes les peines du monde à être trouvées, alors qu'Eugénie Le Sommer était trop loin de là où elle est la meilleure : la surface de réparation.
Bacha, le grand espoir du Brésil
Placée sur le côté gauche, Amel Majri a elle aussi éprouvé des difficultés à se montrer et faire des différences. Le travail de sape a en revanche permis à Kenza Dali et à Vicki Becho d'apporter un vrai plus en fin de rencontre. Il faut dire que la densité jamaïcaine dans l'axe laissé des espaces sur les côtés. Mais dans le centre comme sur coups de pied arrêtés, les Bleues se sont montrées maladroites et pas assez tranchantes. Avec seulement cinq tirs cadrés sur quinze tentés, les joueuses d'Hervé Renard n'ont pas été assez chirurgicales.
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L'entrée de Becho pourrait donner des idées au sélectionneur de l'équipe de France en vue de la rencontre face au Brésil. La jeune Lyonnaise a percuté, centré, accéléré, ce qui manque aux Bleues, orphelines de Delphine Cascarino. Les Brésiliennes pourraient se montrer moins défensives que la Jamaïque et donner plus d'espaces aux Françaises. Mais ces dernières devront mettre bien plus de rythme et faire preuve de spontanéité dans le jeu. Et le retour de Selma Bacha, touchée à la cheville et absente face aux Reggae Girlz pourraient être la plus belle des nouvelles pour Hervé Renard. La Lyonnaise, avec sa fougue, sa technique et son volume de jeu, devrait être l'atout majeur des Bleues. En attendant le retour en forme de Kadidiatou Diani, en difficulté contre la Jamaïque.
