Lille, un point grappillé, une position gagnée

Dans un groupe très serré, au sein duquel trois des cinq premières rencontres s’étaient achevées sur un score de parité avant ce mercredi 20 octobre, ce Lille - Séville revêtait un enjeu capital pour les deux équipes. À la clé pour le vainqueur, la place de dauphin du RB Salzbourg qui a triomphé plus tôt de Wolfsburg (3-1).

Face à une formation espagnole plus juste techniquement, Lille a souffert et n'est jamais parvenu à faire peser une menace constante sur la défense sévillane. Sans idée et incapable de mettre du rythme, le LOSC doit se contenter d'un point qui ne fait pas ses affaires. Après trois matchs, les Dogues ne comptent que deux unités, mais grimpent tout de même d'une position dans le groupe G.

Les deux équipes se regardent puis Séville prend les commandes

Les premières minutes sont cadenassées entre deux équipes qui se regardent, se craignent et qui semblent, un temps, tétanisées par l’enjeu. Des débuts sans prise de risque qui ont pour conséquence d'atténuer la belle ambiance d’un stade Pierre Mauroy qui ne demande pourtant qu’à s’enflammer sur la moindre offensive lilloise. Mais, en première période, elles ne sont pas nombreuses, Lille souffrant toujours de son manque de liant entre les milieux et les attaquants. Le premier quart d'heure passé, et la lourde frappe de Burak Yilmaz captée (13'), Séville étouffe peu à peu son adversaire, tisse sa toile et se montre alors le plus dangereux.

Après l'équilibre des premiers instants, Séville s'est installé aux manettes face à Lille (iconsport)
Après l'équilibre des premiers instants, Séville s'est installé aux manettes face à Lille (iconsport)

La plus chaude situation andalouse est toutefois généreusement offerte par son hôte. Après une relance insensée d'Ivo Grbić sur Rafa Mir, l'avant-centre voit Tiago Djaló, remplaçant attitré d'un Sven Botman blessé, repousser sur sa ligne. Plus tard, le Croate s'impose devant Lucas Ocampos (29'), Suso (37') puis souffle en voyant la tête de l'Argentin ne pas prendre le chemin du but après une sortie non maîtrisée.

Après l'équilibre des premiers instants, Séville s'est installé aux manettes face à Lille (iconsport)
Renato Sanches s'est procuré la meilleure situation de Lille en première période (iconsport)

Sanches bute sur Bounou

Incapable de tenir le ballon sur de longues séquences, le LOSC se met toutefois en évidence par à-coups et s'accroche à un espoir. Celui de ne pas être mené et de parvenir à se montrer dangereux par Renato Sanches, en face à face avec Yassine Bounou (27') puis Yilmaz, proche d'enchaîner dans la surface (42'). Avec toujours le manque d'efficacité qui coûte si cher à Jocelyn Gourvennec et ses hommes depuis le début de la saison.

En seconde période, une bicyclette et plus rien...

Déjà privé de Jules Koundé, forfait de dernière minute, Séville perd aussi l'ancien Marseillais Karim Rekik sur blessure (57') quelques instants après que l'autre ex-Olympien Ocampos ait manqué d'une bicyclette sa "spéciale" dans la surface nordiste (48'). Pas déstabilisés, les Sévillans continuent de maîtriser le tempo de la rencontre et de tenir un point qui leur assure de conserver la deuxième place du groupe en attendant la phase retour. S'ils veillent sur le ballon, les hommes de Julen Lopetegui affichent néanmoins trop d'imprécision, envoient des centres fuyants et ne parviennent toujours pas à débloquer une rencontre de plus en plus fermée au fil des minutes.

Après l'équilibre des premiers instants, Séville s'est installé aux manettes face à Lille (iconsport)
Ni Lille ni Séville ne sont parvenus à inverser le cours du match en seconde période (iconsport)

Le banc de Séville n'y change rien

Les solutions sorties d'un banc particulièrement riche se montrent aussi incapables d'influer sur le sort du match. Malgré les entrées de Papu Gómez, Ivan Rakitić et Erik Lamela, les Rojiblancos poursuivent ainsi leur domination globalement stérile. Seule la frappe trop écrasée du dernier sort tout un stade de sa torpeur (82'). Dans les derniers instants, le LOSC, fidèle à son duel face à Wolsburg le 14 septembre dernier (0-0), tente enfin de prendre les rênes de la rencontre. Les champions de France enflamment le duel, réclament, en vain, un penalty, serrent les fesses sur un coup franc de Rakitić (89') et finissent, impuissants, par accepter un résultat qui les maintient en vie en Ligue des champions.

Après l'équilibre des premiers instants, Séville s'est installé aux manettes face à Lille (iconsport)
Lille et Jonathan Ikoné n'ont jamais semblé en mesure de faire tourner la rencontre en leur sens contre Séville (iconsport)

En se quittant dos à dos, dans des circonstances qui arrangent davantage les visiteurs, Lille et Séville conservent leurs chances de qualifications pour les huitièmes de finale. Ils poursuivront leur bataille directe dès le 2 novembre prochain dans le Sud de l'Espagne.

La fiche de Lille - Séville :

Lille 0-0 Séville

Le onze de Lille (4-4-2) : Grbić – Çelik, Fonte, Djaló, Reinildo – Sanches (Ikoné, 71'), André, Onana (Xeka, 71'), Bamba – David (Weah, 82'), Yilmaz.

Le onze de Séville (4-2-3-1) : Bounou - Navas, Carlos, Rekik (Jordan, 57'), Acuña (Augustinsson, 65') – Fernando, Delaney, Torres (Gómez, 65') – Suso (Rakitić, 74'), Ocampos (Lamela, 74'), Mir.