Une nomination qui interroge
Au cours d'un entretien réalisé par Marca et nommé "Pablo Longoria : l'Espagnol qui préside Marseille", l'homme fort du club phocéen s'est longuement confié. De l'autre côté des Pyrénées, on s'étonne que le natif d'Oviedo puisse avoir autant de responsabilités au sein d'un club français aussi historique que l'OM. Questionné à ce sujet, le principal concerné n'a pas vraiment de réponse non plus pour justifier son ascension. "En période de crise institutionnelle pour le club, j'ai reçu un appel des deux personnes les plus proches du propriétaire et ils m'ont posé une question : "Seriez-vous prêt à assumer plus de responsabilités ?" Une semaine plus tard, la proposition est arrivée, je suis resté froid, surpris et ne sachant pas quoi dire. Je ne m'y attendais pas" explique-t-il alors.
Longoria défend le PSG et la Ligue 1
Comme dans beaucoup de pays dans le monde, l'Espagne observe surtout la Ligue 1 à travers le prisme du Paris Saint-Germain. Là-bas, le club de la capitale dérange régulièrement. Javier Tebas, le président de la Liga, peut en témoigner. Pour autant, face à ses compatriotes de Marca, Longoria s'est mué en avocat du diable. Lorsqu'il est question d'un potentiel effet Messi bénéfique à l'hexagone, l'ancien recruteur n'hésite pas une seule seconde. "Ça attire. Il y a un intérêt collectif, il n'y a pas de doute. Ça a permis à la ligue d'avoir un partenaire stratégique comme le CVC (en échange de 13% de la filiale commerciale de la LFP, le fonds a injecté 1,5 milliard d'euros dans le football français, ndlr). Ça influence. C'est important que le football français change de dimension."
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Visiblement très impliqué pour le développement du football français, le président de l'OM a aussi tenu à voler au secours de Kylian Mbappé, qui cristallise les critiques en Espagne. Pour lui, la prolongation de l'attaquant fait du bien à la Ligue 1. "Il y a une grande différence dans la conception et la vision que nous pouvons avoir en Espagne concernant le maintien de Mbappé au PSG." Le dirigeant marseillais va même plus loin : son pays a une image faussée du championnat de France. "En Espagne, nous avons un championnat français très sous-évalué" déplore-t-il.
Des inquiétudes pour le futur
Avec les remises en question du fair-play financier, l'ombre de la Super League ou encore la réforme de la Ligue des Champions, le football européen menace de prendre un nouveau tournant. Concernant l'équité économique, Longoria dénonce déjà des différences trop importantes. Selon lui, entre les équipes qui participent à la C1 et les autres, l'écart se creuse chaque année. Dans ce contexte, il ne voit pas la Super League d'un bon œil, une compétition qu'il juge fermée, et donc dépourvue de mérite.
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À l'aube des changements, celui qui a toute la confiance de Franck McCourt se tient prêt. L'objectif est clair : être à la hauteur en 2024, année où l'UEFA devrait introduire sa nouvelle formule de la C1. "En ce moment, une de mes préoccupations est de comprendre quel sera le scénario du football européen à partir de 2024. Nous devons bien positionner le club pour ce moment-là."