Une semaine a passé mais les stigmates des graves incidents survenus en marge de l'Olympico dimanche dernier sont toujours bien visibles sur le visage de Fabio Grosso. Présent en conférence de presse avant la réception du FC Metz ce dimanche (13h), l'entraîneur italien de l'OL s'est exprimé pour la première fois sur les évènements qui ont conduit à l'annulation de la rencontre - et à son report le 6 décembre prochain.

"Ça va mieux, ça va mieux. Ça doit aller mieux même si on était déçus, fâchés, énervés. On a passé une journée très triste pour le sport. Cette journée doit faire réfléchir le sport. On ne peut pas mettre en danger la vie des gens, a alarmé l'ancien latéral lyonnais. Mon œil et ma santé, ce n'est pas ça, il arrive une bouteille quand j'ai tourné ma tête. Ce n'est pas mon message, ce n'est pas moi le problème. Il y a eu des choses inacceptables pour notre bus, celui des supporters. On a vécu quelque chose qu'on a eu peur de ne pas pouvoir raconter."

Grosso : "Les décisions doivent être importantes"

Sujet évidemment central de l'échange avec les journalistes, la sécurité des acteurs a fortement été remise en question par l'Italien. "J'ai l'impression qu'on a fait un parcours qu'on ne devait pas faire (un trajet avec le car, NDLR), s'interroge-t-il. J'ai l'impression qu'on était rentré dans un stade avec deux motos et deux voitures de police (comme escorte), puis on en est sorti avec 25 camionnettes et motos. On essaye de faire des choses après mais on devrait le faire avant. Les décisions doivent être importantes. Je ne parle pas de sportif mais de la sécurité pour nous. C'est moi mais cela aurait pu être n'importe qui dans notre bus et celui des supporters même s'il y a des gens malades dans leurs têtes autour."

Et d'ajouter : "C'était une journée triste parce qu'on allait jouer un gros match, dans un gros stade. Cela devait être une journée de fête malgré la rivalité. On n'a pas encore bien compris la journée qu'on a passée si je me fie aux décisions que je vois. Je n'ai rien contre Marseille et les supporters. Il ne faut pas attendre quelque chose de plus grave pour prendre des décisions. J'espère que ce n'était pas des supporters de l'OM et que c'était des gens avec rien dans la tête. Il faut prendre des décisions."