Des jeunes vendus trop tôt

Chaque week-end, les supporters lyonnais s’arrachent les cheveux en observant les performances d’Amine Gouiri. L’international Espoir brille avec l’OGC Nice. Technique, rapide, bon à la finition, le Niçois est un maillon essentiel du système de Christophe Galtier. Dans une formation plutôt défensive, ses exploits personnels ont rapporté de nombreux points à une équipe qui lutte pour le podium et qui jouera la finale de la Coupe de France face au FC Nantes. Dommage, car du temps où Aulas et Juninho ont commencé à collaborer, Gouri était encore Lyonnais.

Amine Gouiri brille avec l'OGC Nice ! (Icon Sport)
Amine Gouiri brille avec l'OGC Nice ! (Icon Sport)

Le début de carrière de Melvin Bard y ressemble étrangement. L’arrière gauche formé à l'OL a été transféré à l’OGC Nice l'été dernier et est fréquemment titulaire avec les Aiglons. Pour le centre de formation le plus réputé de France, ces deux cas interrogent. On pense également au départ de Pierre Kalulu pour l’AC Milan, même si cette histoire-là est un peu plus compliquée.

Pour Aulas, c’est la faute de Juninho

Si Amine Gouiri a été cédé pour sept petit millions d’euros, c’est d’abord parce que l’OL ne croyait plus trop en lui depuis sa rupture des ligaments croisés en 2018. C’est aussi parce que la politique globale du club ne faisait plus assez confiance à ses jeunes talents. Selon Jean-Michel Aulas, la responsabilité est pour Juninho, le directeur sportif de l’époque. 

"Ils ont été cédés par le directeur sportif de l'époque. Peut-être que c'est un mauvais choix, mais il l'a fait en connaissance de cause."

Jean-Michel Aulas à propos de Juninho - Propos recueillis par RMC Sport

D’un point de vue extérieur, difficile de démêler les torts dans cette histoire. Juninho, qui vient de quitter l’OL en cours de saison, a probablement réalisé une erreur de jugement sur Gouiri - surtout à un poste qui souffre encore du départ de Memphis - mais on peut s’interroger quant à l’honnêteté, le timing et la violence de cette déclaration de Jean-Michel Aulas. Les dirigeants restants pourront en tout cas étudier ces erreurs afin de ne pas les reproduire avec les jeunes qui toquent à la porte du onze titulaire, comme Rayan Cherki ou Malo Gusto.