À quelques heures des tirages au sort des différentes compétitions européennes et de la fermeture du mercato estival, Alexander Čeferin, le président de l'UEFA, s'est entretenu avec le journal L'Équipe pour y aborder l'actualité du football européen ces dernières semaines. Invité à s'exprimer sur la menace d'une Super Ligue européenne, le Slovène a souhaité balayer cette idée du bras : "On parle d'un danger qui, pour moi, n'existe pas. Peut-être dans 50 ans, je ne sais pas.

Vous et moi ne serons sans doute plus de ce monde... Le football européen est fort. Regardez ce qui s'est passé dans le basket. Ils ont une Superligue appelée Euroligue et le basket n'est ps en bonne condition en Europe. Ils perdent de l'argent. Il y a des milliers de clubs en Europe et on parle en permanence des deux mêmes." Simple outil de communication ou réelle pensée, le fait que Čeferin ne la redoute pas. "Je n'ai jamais eu peur. Cela n'aurait jamais pu arriver. Et cela ne pourra jamais se produire", affirme-t-il.

Čeferin : "Tout actionnaire est bon s'il respecte les règles du jeu"

Questionné sur les investissements massifs de fonds souverains, Čeferin affirme qu"il n'y a pas à se protéger" puisque "tout actionnaire est bon s'il respecte les règles du jeu." "Il y a peut-être des clubs qui pourraient avoir le même propriétaire, mais on ne peut pas le prouver. On essaie de le prévenir, mais ce n'est pas facile. Je suis d'accord, c'est une des questions (la multipropriété, ndlr) qui nous occupent beaucoup maintenant. Avec ces fonds, on ne se sait pas qui est le propriétaire, qui contrôle", explique le juriste.

Enfin lancé sur la polémique touchant Luis Rubiales, le président de l'UEFA n'a pas réellement voulu se mouiller : "Son cas est dans les mains de l'organe disciplinaire de la Fédération internationale. Tous les commentaires que je pourrais faire auraient des allures de pression. Je dois juste dire que je suis triste qu'un tel événement occulte la victoire de l'équipe nationale espagnole. On devrait changer des choses. J'ai eu une réunion aujourd'hui avec Laura Mc Allister (vice-présidente de l'UEFA) pour que l'on trouve les moyens de changer la manière de se comporter. On doit faire plus."