Une finale de Coupe du monde, peu de joueurs peuvent se permettre de se vanter d'en avoir joué une. Certains joueurs de l'équipe de France en ont déjà joué deux et en ont même remporté une. Face à la Croatie, il n'y avait même pas eu débat. Les Bleus avaient terrassé les Croates sur le score de 4 à 2, inscrivant le plus grand nombre de buts par une même équipe en finale de Coupe du monde depuis 1970. Face aux Argentins, la donne est toutefois autre. Si la France est parvenue à inscrire trois buts, elle n'en sort finalement pas vainqueuse. Une désillusion pour beaucoup et surtout pour les joueurs. C'est par exemple le cas d'Ibrahima Konaté qui a fait part de ses gros regrets.

Konaté : "Mais on est cinglés ou quoi ? C’est une finale de Coupe du monde"

Quelle ne fut pas la déception d'Ibrahima Konaté après la défaite en finale face à l'Argentine. Dans une interview accordée au Youtuber Colinterview, le défenseur central des Reds revient sur le match face aux Argentins. "Les premières 75 minutes, j’étais sur le banc. Je regardais les autres joueurs à droite, à gauche, ils avaient presque les larmes aux yeux. J’étais dans un état d’esprit où c’était trop dur. Je voyais des actions, je me disais 'j’aurais trop aimé être là, juste pour…' mais tu ne peux rien faire, tu es sur le banc."

Les joueurs de l'équipe de France (EdF), lors de la séance de tirs au but de la finale de la CDM 2022 contre l'Argentine. (Icon Sport)
Les joueurs de l'équipe de France (EdF), lors de la séance de tirs au but de la finale de la CDM 2022 contre l'Argentine. (Icon Sport)

Avant de poursuivre. "La différence entre les Argentins et nous, c’est que c’est une finale de Coupe du Monde et moi, je dirais que dans cette situation-là, tous les coups sont permis. Parce que c’est ce qu’ils ont fait. Quand tu les voyais arriver sur des duels, ok, ils vont au duel avec toi, mais ils te mettent un petit coup après. Et toi, tu te plains à l’arbitre. Mais non ! Mais on est cinglés ou quoi ? C’est une finale de Coupe du monde, il te met un coup, tu te relèves, comme si tu ne sentais rien. Ils sont dans la provocation, mais dès qu’ils voient qu’ils ont pris l’ascendant sur toi, ils gagnent en confiance. Et nous, c’est ce qu’on leur a donné dès le départ. Sur des coups, on regarde l’arbitre. Non, non, non ! Il te met un coup ? Je n’ai rien senti. Le prochain duel, tu lui remets un coup. Même si tu lui casses la jambe, c’est une finale de Coupe du monde. Je ne peux pas en dire plus. On aurait dû dès le départ mourir pour ce match-là. C’est l’erreur qu’on a faite, tous ensemble." Sentiments partagés...