Ce mardi 17 septembre 2024, les Girondins de Bordeaux ont rendez-vous avec le Tribunal du Commerce. Et avant cette audition cruciale, le président Gérard Lopez s'est exprimé à Sud Ouest et France Bleu Gironde. L'Hispano-luxembourgeois a brisé son silence sur l'été de toutes les chutes pour le club bordelais, passé de Ligue 2 au National 2 en quelques semaines chez les hommes, et de la Seconde Ligue à la Régionale 1 chez les femmes. Pour autant, l'ancien président du LOSC pense être toujours être l'homme de la situation.

Gérard Lopez veut reconstruire les Girondins

De la Ligue 2 à la National 2, Gérard Lopez est "tranquille" avant l'audition des Girondins de Bordeaux devant le Tribunal du Commerce. Et s'il annonce un budget de 7 à 8 millions d'euros pour cette saison de N2, une somme colossale, l'Hispano-luxembourgeois sait qu'il ne récupérera jamais les 40 millions d'euros investis il y a quelques mois pour tenter de sauver le club. "À quel moment pourrai-je récupérer mes 40 millions d’euros ? En L1 peut-être, et encore… Aucun investisseur n’accepterait de nous rejoindre avec cette condition. Je les ai déjà abandonnés. Si j’ai gardé cette clause de retour à meilleure fortune, c’est pour pouvoir négocier de manière plus intelligente. Soyons clair : dans aucun cas je ne ferai passer mes 40 millions avant le club" a-t-il expliqué.

Malgré l'échec et la chute des Girondins, Gérard Lopez veut rester et reconstruire "un club qu'il connaît'. "J’ai sauvé un club que je ne connaissais pas. Aujourd’hui, j’ai envie de faire remonter un club que je connais, qui déchaîne les passions. J’ai juste envie que le club se retrouve là où il doit être. Je n’ai aucun agenda" poursuit l'ancien président du LOSC, avant de rebondir sur les critiques autour de sa gestion.

"Ce n’est pas à moi de dire que je suis bon ou pas bon. J’ai prouvé dans le passé que je pouvais l’être. Après, il faut avoir un peu de chance. Le foot, ça ne tient pas à un président, à un entraîneur, à un attaquant. Là, on va annoncer cette semaine des joueurs qui n’ont absolument rien à faire en N2 mais qui viennent parce qu’ils croient dans le projet, l’entraîneur y croit aussi. Pour être vraiment dans le vrai, il faudra qu’on ait raison sportivement et le sportif ne dépend pas que de moi. Il y a aussi beaucoup de poisse, un poids financier qui existe depuis toujours. Est-ce que je suis le bon président ? Je ne sais pas. Est-ce que j’essaie de faire les bonnes choses ? Oui certainement. Est-ce que je paie pour faire ces choses-là ? Oui, bien sûr."

Gérard Lopez, à France Bleu Gironde

Le rachat du club et la chute des féminines

Gérard Lopez a par ailleurs confirmé qu'Admar Lopez et James Stevens ne faisaient plus partie du club. La descente du club en National 2 a également débouché sur un important plan social. "On aura entre une douzaine et une quinzaine de salariés, hors sportif" a précisé le patron des Girondins. Par ailleurs, il a affirmé que les discussions autour de la reprise du club n'avaient jamais vraiment cessé. "Parmi la quinzaine d’investisseurs qu’on a eus, il y en a six ou sept avec qui j’ai des liens par ailleurs. Donc dans certains cas, le dossier Bordeaux est toujours sur la table. Ces discussions plutôt verbales pourront ensuite s’intensifier, sans pour autant que ce soit forcément pour cette année", souligne-t-il.

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Gérard Lopez, dirigeant bordelais. (IconSport)

Enfin, Gérard Lopez a logiquement dû s'exprimer sur la chute de la section féminine, descendue sportivement en Seconde Ligue, mais finalement expulsée des compétitions nationales après la fausse reprise de Sphera Partners. "J’ai proposé de l’aide, de participer à ce tour de table. Mais même avec mon apport, il n’y a pas eu assez d’intérêt local pour lever l’argent. Avec toutes les réunions, ils ont trouvé 280 000 euros. En termes de revenus, cette vente ne nous rapportait rien donc ça ne modifie pas le budget. Le plan social a lui été budgétisé. Il reste à finaliser. S’il fallait couvrir un ou deux mois de salaires supplémentaires, par rapport à tout ce que j’ai mis dans le club jusqu’ici, ce ne sera pas la fin du monde. Malheureusement, même si j’étais prêt à titre personnel à mettre plus d’argent que n’importe qui d’autre dans la section féminine, je ne pouvais pas me concentrer sur le sauvetage du club pro masculin et sur la section" a précisé le président bordelais pour conclure.