L'UEFA va-t-elle vraiment sanctionner les clubs sécessionnistes qui ont fondé la Super League ? D'un point de vue juridique, ce n'est pas si évident. Mais Aleksander Čeferin, le président de l'instance européenne, a de nouveau promis de punir les clubs frondeurs, dans un entretien au Daily Mail ce dimanche 25 avril.

"Chacun doit assumer"

Après s'être montré très véhément, dans un premier temps, envers les 12 clubs de la Super League, Aleksander Čeferin s'était montré plus clément à l'encontre des clubs anglais, qui s'étaient désolidarisés en premier du projet. "Nous prendrons en compte le fait qu’ils ont admis leur erreur, qu’ils comprennent qu’ils ont mal agi" , avait déclaré le dirigeant slovène. Mais ce dimanche 25 avril, le président de l'UEFA n'a pas laissé de place à l'ambiguité. Si Manchester City, Liverpool et compagnie pensaient échapper aux sanctions, c'est raté. Ils n'y couperont pas, comme l'a laissé entendre Čeferin.

"Chacun doit assumer les conséquences de ce qu'il a fait. Nous ne pouvons pas prétendre que rien ne s'est passé. Vous ne pouvez pas faire quelque chose comme ça et dire simplement : "J'ai été puni parce que tout le monde me déteste". Ils n'ont pas de problèmes à cause de qui que ce soit d'autre qu'eux-mêmes. Ce qu'ils ont fait n'est pas correct et nous verrons dans les prochains jours ce que nous devons faire."

Aleksander Čeferin, le président de l'UEFA

Aleksander Čeferin, le président de l'UEFA (à gauche), ne va faire aucun cadeau à son ancien ami Andrea Agnelli (à droite), le président de la Juventus. Icon Sport
Aleksander Čeferin, le président de l'UEFA (à gauche), ne va faire aucun cadeau à son ancien ami Andrea Agnelli (à droite), le président de la Juventus. Icon Sport

Une triple échelle de sanctions

Néanmoins, tous les clubs ne seront pas sanctionnés de la même manière, comme l'a souligné Čeferin. En fonction de la rapidité de leur rétractation (les clubs anglais), voire de leur non-rétractation (comme pour le Barça ou le Real Madrid), les clubs seront punis plus ou moins durement.

"Pour moi, il y a une nette différence entre les clubs anglais et les six autres. Ils se sont retirés les premiers et ont admis avoir commis une erreur. Il faut avoir de la grandeur pour dire : 'Je me suis trompé'. A mon sens, il y a trois groupes dans ces 12 : les six clubs anglais, les trois autres qui sont sortis ensuite (AC Milan, Inter Milan, Atlético de Madrid, ndlr) et après ceux qui pensent que la Terre est plate et que la Super League existe encore (Juventus, Barça, Real Madrid, ndlr). Il y a une grande différence entre ceux-ci. Mais tout le monde sera tenu pour responsable. De quelle manière, nous verrons."

Aleksander Čeferin, le président de l'UEFA

Aleksander Čeferin, le président de l'UEFA (à gauche), ne va faire aucun cadeau à son ancien ami Andrea Agnelli (à droite), le président de la Juventus. Icon Sport
John Henry, le propriétaire de Liverpool (à droite), a moins de souci à se faire que son homologue du Real ou du Barça. Photo Icon Sport

Pour Čeferin, il est encore "trop tôt" pour établir des sanctions. L'UEFA planche encore sur la question d'un point de vue juridique. Manchester City, Chelsea et le Real Madrid devraient donc bien jouer les demi-finales de la Ligue des champions la semaine prochaine. Mauvaise nouvelle pour le PSG...