Après le départ de Mauricio Pochettino, c'est donc Christophe Galtier qui a pris la relève sur le banc du Paris Saint-Germain l'été dernier. L'ancien coach de Lille a débarqué dans un club fraîchement champion de France, mais encore meurtri par une sortie de route prématurée en Ligue des champions. Quatre mois et demi plus tard, quels enseignements tirer de son mandat ?

Un état d'esprit vite loué par l'ensemble du vestiaire

Dès son arrivée, Christophe Galtier, aidé dans sa tâche de son ancien collègue au LOSC et ami Luis Campos, a dû accomplir une mission loin d'être aisée, celle de composer un effectif taillé pour rêver plus grand. C'est ainsi que de nombreux indésirables ont quitté le navire. Et que plusieurs recrues au nom pas forcément clinquant mais prometteuses (Vitinha, Fabian Ruiz...) ont posé leurs valises dans la capitale. En parallèle, le coach a dû trancher dans la gestion des gardiens de but, laissant le très expérimenté Keylor Navas sur le banc. Seule ombre au tableau de l'été, l'échec dans le dossier menant à Milan Skriniar, et plus globalement à un défenseur central.

Mais d'emblée, Christophe Galtier a su conquérir son groupe, et gérer les égos, comme lors du fameux "penaltygate" opposant Neymar Junior à Kylian Mbappé. Reconnu pour ses qualités centrées sur l'humain, le natif de Marseille a su amener une ambiance sereine. Ce qui s'est traduit, sur le terrain, par un début de saison faste, avec une invincibilité qui court toujours, une qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, et un fauteuil de leader en Ligue 1. Pour autant, la confirmation sera peut-être la période la plus compliquée à venir.

Galtier peut redouter une déconvenue en C1

Avec 41 points pris sur 45 possibles et 5 longueurs d'avance sur l'actuel dauphin lensois, le Paris Saint-Germain est idéalement parti pour conserver son titre national. Pourtant, tout n'a pas été parfait. En tout début de saison, le PSG de Galtier marchait sur plusieurs de ses adversaires, comme Clermont (0-5), Montpellier (5-2) ou encore Lille (1-7). En parallèle, les Parisiens ont été capables de prestations poussives. Exemples, contre Monaco (1-1), à Reims (1-1 en terminant à dix et en ne cadrant que trois frappes) mais aussi lors de succès étriqués devant Brest (1-0) ou Troyes (4-3) au Parc.

En Ligue des champions, là encore, difficile de reprocher beaucoup de choses à Paris, qui a gagné quatre fois dont deux face à la Juventus Turin. Mais qui regrettera peut-être amèrement d'avoir été tenu en échec à deux reprises par les Portugais du Benfica Lisbonne. Car en terminant à la deuxième place de leur poule, Lionel Messi et ses coéquipiers devront affronter le Bayern Munich dès les huitièmes de finale. Il faudra battre n'importe qui pour aller au bout, diront certains. Pas nécessairement tout le monde, souffleront d'autres. Une chose est sûre, une nouvelle élimination précoce de la C1 et le bon bilan de Christophe Galtier jusque-là pourrait voler en éclats. De là à remettre sa place en question, comme son prédécesseur ? Nous n'en sommes pas -encore- là.