Où est donc passé ce Paris Saint-Germain qui raflait tout en début de saison ? Depuis la coupure liée à la Coupe du monde 2022 au Qatar, le PSG n'est plus que l'ombre de lui-même. Dépassés à Lens puis Rennes pour entamer 2023, les hommes de Christophe Galtier ont subi le même sort en milieu de semaine en Coupe de France chez le rival marseillais. Forcément préoccupant à quelques jours d'affronter l'immense Bayern Munich en Ligue des champions.

Au-delà des résultats, des prestations qui interpellent au PSG

Au soir du 1er janvier dernier, Franck Haise, l'entraîneur du RC Lens, se réjouissait d'infliger sa toute première défaite de la saison au Paris Saint-Germain, sans que cela soit un "accident". Comprenez, une victoire qui ne soit pas tirée par les cheveux. Car sur la pelouse de Bollaert-Delelis, les Sang et Or avaient surclassé leurs homologues parisiens, pour s'imposer le plus logiquement du monde (3-1). Même constat ou presque deux semaines plus tard à Rennes. Avec un seul tir cadré au bout du compte, Neymar Junior et ses coéquipiers n'ont pu que constater les dégâts, une fois de plus (1-0).

Neymar Jr et le PSG inquiètent en ce début d'année (Icon Sport)
Neymar Jr et le PSG inquiètent en ce début d'année (Icon Sport)

Au Parc des Princes face à Reims fin janvier, le PSG pensait s'en sortir sans briller, il a été puni au bout du bout du temps additionnel (1-1). Et puis il y a eu cette prestation indigne d'un match de Coupe de France, à Marseille (2-1). Face à la folle envie et au pressing impressionnant des Phocéens, les hommes de Christophe Galtier n'ont cessé de jouer tournés vers leur propre but, parvenant trop rarement à se montrer dangereux. Si l'élimination de la Coupe de France sur la pelouse du Vélodrome est tout sauf honteuse, la manière, elle, l'est. Dès lors, comment expliquer cette soudaine baisse de régime voire d'implication d'un collectif imperturbable sur la première partie de saison ?

Problème de comportement ou de profondeur de banc ?

Ce mercredi, du côté de Marseille, l'absence de Kylian Mbappé a été plus que préjudiciable. Auteur d'un quintuplé au tour précédent, le vice-champion du monde français aurait pu faire très mal en contre-attaque. Sans lui, le PSG a singulièrement manqué de vitesse et de profondeur au Vélodrome. Un joueur comme Hakim Ziyech, espéré durant le dernier mercato hivernal, aurait pu apporter offensivement à des Parisiens qui n'auront cadré que trois fois en 90 minutes. À l'inverse, Christophe Galtier a lancé Hugo Ekitike, 20 ans et Warren Zaïre-Emery, 16 ans, dans la bataille. Avec la réussite que l'on sait. Le signe que le banc du PSG manque terriblement d'expérience cette saison.

Mais cela n'explique pas tout, n'excuse pas tout. Car de l'expérience, il y en avait sur le terrain. Les Messi, Neymar, Ramos ou Marquinhos n'ont pratiquement rien apporté au PSG du côté de Marseille. Le champion du monde argentin a inquiété par son déchet technique inhabituel. Son compère de l'attaque s'est montré très nerveux. La charnière centrale, elle, affiché de nouveaux signes de fébrilité. Que dire d'un milieu de terrain à l'agonie, où Vitinha et Fabian Ruiz peinent toujours à trouver leur place. Face à un Bayern Munich qui tourne à 70% de possession de balle en moyenne, et qui n'hésite pas à presser très haut, comme l'a si bien fait l'OM, le PSG parviendra-t-il à tirer son épingle du jeu pour autant ? Pour l'heure, rien n'est moins sûr.