En août dernier, Manchester United avait fait parler de lui en déboursant 165 millions d'euros cumulés pour recruter les Brésiliens Casemiro et Antony. Sur le mois de janvier écoulé, Chelsea en a dépensé le double à l'occasion du mercato d'hiver. Des chiffres astronomiques. Qui, officiellement, sont censés aider les Blues à remonter la pente sportivement. Sauf que l'équité est pour le moins bafouée, quand d'autres clubs européens comme le Paris Saint-Germain peinent à se défaire du fair-play financier.

330 millions d'euros, un chiffre record sur un seul mercato

Très décevant dixième de Premier League anglaise, Chelsea était attendu au tournant par ses supporters à l'occasion du mercato hivernal. Le mois que l'on puisse écrire, c'est que les fans des Blues auront jubilé durant ce mois de janvier. Dernière preuve en date avec l'arrivée du champion du monde argentin Enzo Fernandez, en provenance de Benfica. Contre la somme impressionnante de 121 millions d'euros. Soit le sixième transfert le plus cher de l'histoire, à égalité avec Antoine Griezmann lors de son arrivée au FC Barcelone en 2019. Certes, on est loin des 222 millions lâchés par Paris pour faire signer Neymar en 2017.

Joao Félix a quitté l'Atlético de Madrid pour Chelsea cet hiver (Icon Sport)
Joao Félix a quitté l'Atlético de Madrid pour Chelsea cet hiver (Icon Sport)

Mais le nouveau joueur le plus cher de l'histoire de la Premier League n'est pas le seul à avoir posé ses valises aux abords de Stanford Bridge. Au total, ce sont 8 joueurs qui ont signé à Chelsea cet hiver. Il y a Fernandez, mais aussi Mudryk (Shakhtar Donetsk, 70 millions), Badiashile (Monaco, 38), Madueke (PSV Eindhoven, 35), Gusto (OL, 30, il arrivera en juin), Santos (Vasco de Gama, 12,5), Fofana (Molde, 12) et Joao Félix (prêt payant à 11 millions). Pour atteindre une enveloppe à 330 millions, tout simplement du jamais-vu dans l'histoire du football. Des chiffres qui vont bien au-delà de toute logique sportive. Serviront-ils les intérêts du club pour autant ?

Chelsea n'aura pas le droit à l'erreur jusqu'au printemps

Certains clubs, en France comme en Europe, se vantent d'avoir des idées, à défaut d'avoir des moyens. Il faut dire que le marché des talents est extrêmement concurrentiel et qu'il est de plus en plus difficile d'attirer des pépites à moindre coût. À l'inverse, le recrutement de Chelsea peut s'apparenter à de la concurrence déloyale pour certains, tant les sommes sont élevées et les clubs vendeurs dans l'impossibilité ou presque de dire non.

Sous la houlette de l'Américain Todd Boehly, Chelsea avait déjà misé gros l'été dernier, sur le Français Fofana (82 millions d'euros), mais aussi sur Raheem Sterling (55 millions) ou encore Marc Cucurella (65 millions). Dans la lignée du flop Romelu Lukaku en 2021 (115 millions d'euros). À 10 points d'une qualification pour la prochaine Ligue des champions, les Blues ne devront pas se manquer avec un effectif aussi cher. Même chose en C1 avec un huitième de finale piégeux à venir face aux Allemands du Borussia Dortmund. Avec de tels remaniements à mi-parcours, nul doute que les paris de Chelsea ne seront pas tous payants...