Le PSG a retrouvé la victoire, ce dimanche soir, en s'imposant contre le Stade Rennais FC (1-3). Ça, c'est la version courte. Pour la longue, on a vu une équipe complètement à l'inverse de celle qui a voyagé à Clermont (0-0) ou Newcastle les semaines dernières (4-1). Après avoir inventé un 4-2-4 dont la réussite n'est pas l'aspect qui saute aux yeux, Luis Enrique est revenu, au Roazhon Park, sur ses classiques.

Le 4-3-3 prouve sa supériorité

Hormis contre un Olympique de Marseille en assistance respiratoire, l'invention tactique de l'entraîneur espagnol n'a pas laissé entrevoir de réussite future. À l'inverse de son concurrent qui, lui, et ce même sans victoires, a toujours rempli d'espoir le supporter rouge-et-bleu lassé du manque d'identité du Paris Saint-Germain ces dernières saisons. Fort d'un trident complémentaire et au niveau, composé de Vitinha (23 ans), Manuel Ugarte (22 ans) et Warren Zaïre-Emery (17 ans), le 4-3-3 a donné raison aux détracteurs dont s'agaçait l'Asturien en conférence de presse.

Ce succès n'a rien d'anecdotique. Il s'agit du premier en terres rennaises depuis cinq ans. Avec trois hommes forts au milieu, le club de la capitale a réussi à presser plus haut, sans s'exposer en défense, ressortir proprement, sans avoir à balancer devant, et gêné le métronome du SRFC : Nemanja Matic (35 ans), invisible.

Des leaders inattendus

Avec l'arrivée sur le banc de l'ancien sélectionneur de La Roja, deux Parisiens ont touché le gros lot : Vitinha et Achraf Hakimi (24 ans). Tous deux buteurs à Rennes, les internationaux portugais et marocain continuent leur montée en puissance et se montrent indispensables. Plus qu'un Kylian Mbappé (24 ans), encore une fois discret, ce sont eux qui changent du tout au tout le visage du PSG sur une pelouse.

Dans leur ombre, un autre leader se dégage, lui qui, pourtant, a souvent été l'objet de critiques. Si Paris n'a pas payé sa mauvaise entame de match, c'est uniquement grâce à Gianluigi Donnarumma (24 ans). Le gardien de l'Italie est parfaitement intervenu devant Arnaud Kalimuendo (21 ans, 6e) et pour intercepter un centre d'Amine Gouiri (23 ans) vers ce dernier (12e). Critiqué pour ses pieds, le Transalpin brille avec ses mains.

Une ligne d'attaque à trouver

Dans cette soirée plutôt positive, qui permet au PSG de vivre sa trêve internationale avec une victoire en tête, plusieurs zones d'ombre restent à élucider. Qui doit composer l'avant-garde de "Lucho" ? Le capitaine de l'équipe de France, évidemment, mais après ? Que ce soit Gonçalo Ramos (22 ans) ou Randal Kolo Muani (24 ans), buteur quelques secondes après son entrée, aucun ne semble prendre le dessus. Sur les ailes, Ousmane Dembélé (26 ans) enchaîne les titularisations, mais pas les prestations convaincantes. Le jeune Bradley Barcola (21 ans) aurait pu rabattre les cartes si son entrée avait été plus tranchante. Sans oublier Marco Asensio (27 ans), blessé, l'actuel troisième de Ligue 1 doit avancer son chantier offensif.

En attendant de se trouver, le PSG remonte sur le podium en championnat et se rassure, aussi. La partition jouée sur le rectangle vert breton tend plus vers le positif que le négatif. Et c'est bien là tout l'essentiel.