C'est un véritable numéro d'acrobate qu'a dû réaliser le FC Barcelone pour se renforcer lors de ce dernier mercato. Toujours embêtée par un fair play financier contraignant, la direction blaugrana est pourtant parvenue à réussir une mission que beaucoup annonçaient vouée à l'échec : celle de se renforcer à moindre coût. Le tout en essayant de réduire une masse salariale encore trop supérieure aux attentes de l'état-major catalan.

Une balance des transferts dans le vert

Il faut remonter à la saison 2005-06 pour trouver trace d'un mercato aussi peu onéreux pour le Barça. À l'époque, le club catalan était parvenu à attirer Mark van Bommel (PSV Eindhoven) et Santiago Ezquerro (Athletic Bilbao) dans le cadre de transferts libres. Deux arrivées auxquelles s'était ajoutée la promotion de Lionel Messi en équipe professionnelle. Un mercato à moindre coût (0€) qui avait alors permis au FC Barcelone de ne récupérer que 11 millions d'euros sur la vente de ses joueurs. Dix-sept ans plus tard, la situation est quelque peu différente pour les Blaugranas. S'ils ont dépensé un total de 3,4 millions d'euros cet été, leurs caisses s'en sont trouvées autrement plus remplies, renflouées à hauteur de 104,5 millions d'euros d'indemnités de transferts pour ses joueurs partis cet été.

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Oriol Romeu est la seule recrue ayant fait l'objet d'un transfert payant au Barça cet été (Icon Sport)

Une réussite portée par les compétences conjuguées des nombreux acteurs ayant pris part au recrutement barcelonais. D'abord'un côté, Jordi Cruyff est parvenu à conclure les arrivées d'İlkay Gündoğan (32 ans) et d'Iñigo Martínez (32 ans). Ce fût ensuite au tour de Xavi de pousser pour obtenir la signature d'Oriol Romeu (31 ans), seul joueur pour lequel le Barça a dépensé de l'argent cet été. Enfin, le nouveau directeur sportif du club, Deco, a parachevé le mercato catalan en obtenant - sur le fil - les prêts (sans option d'achat) de João Cancelo (29 ans) et de João Félix (23 ans). En parallèle, le FC Barcelone s'est aussi assuré le recrutement du jeune avant-centre brésilien Vitor Roque (18 ans), qui arrivera en provenance de Athletico Paranaense l'hiver prochain. Une affaire évaluée à 31 millions d'euros.

Le Barça a allégé sa masse salariale

L'un des autres grands enjeux du mercato estival du Barça était également de parvenir à réduire sa masse salariale. Et là encore, la direction barcelonaise a réussi son coup. Avant le début de l'été, la COPE annonçait en effet que la limite salariale du club catalan pour l'exercice 2023-24 plafonnerait aux alentours des 400 millions d'euros, soit 250 millions d'euros de moins que lors de la saison 2022-23. Mais pour mieux se rendre compte de ce que cette somme représente, il est important d'expliquer ce qu'englobe la masse salariale.

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Sergio Busquets est parti du côté de l'Inter Miami (Icon Sport)

Selon la législation espagnole, celle-ci intègre les amortissements annuels de transferts, les salaires de toutes les sections sportives (Barça Athletic, Femení, FC Barcelona Bàsquet...) ainsi que les différentes primes à la signature. Pour ce qui est des amortissements, cela représente le coût annuel du transfert. À titre d'exemple, si un joueur s'engage pour 5 saisons contre la somme de 100 millions d'euros, son amortissement sera de 20 millions d'euros par saison, plus le coût de son salaire. À l'issue du mercato, le FC Barcelone est donc parvenu à abaisser sa masse salariale de 200 millions d'euros, grâce notamment aux économies faites grâce aux départs de Gérard Piqué, Antoine Griezmann, Sergio Busquets, Ousmane Dembélé ou encore de Jordi Alba, mais aussi à la fermeture de Barça TV, la chaîne dédiée du club.