Tout le monde attendait qu'il marque son territoire. Qu'il fasse trembler les filets, comme il l'a fait sans discontinuer à l'Inter Milan cette saison. Et Romelu Lukaku n'a pas mis longtemps à entrer en action. Après dix minutes de jeu seulement, le monstre de la Belgique avait déjà frappé contre la Russie. Lancés par leur artificier maison, les Diables Rouges n'ont pas tremblé pour s'offrir leur première victoire (3-0) à l'Euro 2020, ce samedi 12 juin. Face à des Russes très fébriles en défense, les hommes de Roberto Martinez, notamment privés de Kevin De Bruyne et avec un Eden Hazard remplaçant, se sont distingués par leur sang-froid et leur maîtrise. Comme si la rencontre s'était disputée à Bruxelles, et non à Saint-Pétersbourg devant 30.500 spectateurs tout acquis à la cause des locaux.
Lukaku plante un premier clou pour la Belgique
La Belgique n'en demandait pas tant. Tancée par des Russes galvanisés par leur public en début de rencontre, la sélection de Roberto Martinez a rapidement pris les devants grâce à Romelu Lukaku. Les Belges peuvent remercier leur buteur maison, mais surtout Semenov, qui a offert l'ouverture du score en ratant complètement son intervention dans la surface (1-0, 10e).
Vexée, la Russie est repartie à l'abordage avec encore plus de vigueur. Mario Fernandes s'impose sur coup de pied arrêté, mais sa tête est captée par Courtois (14e). Ozdoev, lui, manque sa frappe en bonne position à l'entrée de la surface après une excellente remise de Dzyuba (16e). Toujours aussi utile en point d'appui, le capitaine de la Russie a souvent tiré son épingle du jeu au milieu du trio de ferrailleurs belges Alderweireld-Boyata-Vertonghen... sauf qu'il y avait rarement du monde autour de lui pour profiter de ses déviations.
Meunier fait le break, la Russie sans solution
Dans le même registre, la technique, la mobilité et la classe en plus, Romelu Lukaku a fait des ravages au sein de la défense russe. Son rush tout en puissance est frustré in extremis par un bon retour d'un défenseur, mais le colosse poursuit son effort en servant Dendoncker sur un plateau... Gros raté de la part du milieu des Wolves (23e). Pas grave : Meunier, entré en jeu à la place d'un Castagne victime d'un gros choc, valide la domination des siens, à l'affût d'une frappe repoussée par le gardien (2-0, 34e).
Au retour des vestiaires, la Russie tente de remettre un coup d'accélérateur. Mais la défense belge se montre bien trop appliquée pour que les offensives fassent frissonner Courtois. Hormis un face-à-face très mal négocié par Dzyuba devant Boyata (57e), les partenaires du milieu offensif de Monaco Aleksandr Golovin n'ont fait passer aucune réelle menace. Ce sont même les Belges, implacables, qui en ont ajouté un troisième. L'œuvre de Lukaku, évidemment, bien servi par Meunier en profondeur (3-0, 87e). De quoi se diriger sereinement vers le prochain match face au Danemark, jeudi 17 juin, tandis que les Russes tâcheront de se relancer face à la surprenante Finlande, mercredi 16 juin.
La fiche du match
Belgique 3 - 0 Russie
Buts : Lukaku (10e, 87e), Meunier (34e) pour la Belgique
Compo et changements de la Belgique (3-4-3) : Courtois – Alderweireld, Boyata, Vertonghen (77e, Vermaelen) – Castagne (27e, Meunier), Tielemans, Dendoncker, T. Hazard – Mertens (72, E. Hazard), Lukaku, Carrasco (77e, Praet).
Compo et changements de la Russie (4-2-3-1) : Shunin – Fernandes, Semenov, Dzhikiya, Zhirkov (44e, Karavaev) – Barinov (46e, Diveev), Ozdoev – Zobnin (63e, Mukhin), Golovin, Kuzyaev (32e, Cheryshev, puis 63e, Miranchuk) – Dzyuba.