Wenger, le plus anglais des Strasbourgeois

Let's celebrate. Ce samedi 22 octobre, Arsène Wenger fête ses 72 ans. L'homme qui a grandement contribué à l'éclosion de talent français en Premier League, qui a bâti un véritable empire à Arsenal, entre 1996 et 2018. Pourtant, c'est loin de l'Angleterre que tout a commencé pour Wenger. En Alsace et à Strasbourg, plus précisément. Entraîneur du centre de formation de Racing, il rejoint ensuite Cannes, puis Nancy. Mais c'est à Monaco que Wenger se fait un nom, lui qui remportera le titre de champion de France en 1988, avant d'être remercié en 1994. La vie et la carrière d'Arsène Wenger bascule en 1996 lorsqu'il rejoint Arsenal.

C'est le début d'une belle, longue et grande histoire entre le Français et le club londonien, avec qui il remportera la bagatelle de 17 titres, dont trois titres de champion d'Angleterre. Malheureusement, c'est sur la scène européenne que Wenger n'a pu amener les Gunners au sommet. Défait en finale de Ligue des champions en 2006 par le FC Barcelone, le Strasbourgeois gardera encore longtemps un goût amer de ces 90 minutes au stade de France.

Wenger a presque tout remporté avec Arsenal (iconsport)
Wenger a presque tout remporté avec Arsenal (iconsport)

Mais c'est aussi sa fidélité qui fera de lui un homme à part. Arsène Wenger a notamment reconnu à la BBC avoir eu l'opportunité de partir au Real Madrid, à deux reprises, mais avoir refusé. De la même façon, il aurait pu s'asseoir sur le banc de l'équipe de France en 2012, mais il préférait son rôle de manager général à Arsenal.

Les Invincibles, c'est lui

Il est impossible de parler d'Arsenal sans parler d'Arsène Wenger. Au vu de son prénom, il était même prédestiné à y faire un tour un jour. Et quel tour. Le coach français aura eu l'occasion de coacher les plus grands talents européens, de Dennis Bergkamp à Robin van Persie en passant par Cesc Fabregas, Ashley Cole, Tomáš Rosický ou encore Mesut Özil. Mais c'est aussi la french touch qui a fait le charme et le succès des Gunners pendant tant d'années.

C'est aux côtés de grands nombres de compatriotes que Wenger a remporté le championnat en 2004, en terminant la saison sans la moindre défaite. Une saison complète avec une victoire à la clé et 90 points. 73 buts marqués pour 26 encaissés. Les Invincibles, c'est eux. C'est lui. C'est Thierry Henry, Pascal Cygan, Gaël Clichy, Robert Pirès, Patrick Vieira, Jérémie Aliadière et Sylvain Wiltord. Des Frenchies arrivés en masse sous l'ère Wenger et qui ont tous (ou presque) apporté leur pierre à l'édifice lors des 17 ans de règne du maître Arsène.

Sa rivalité avec Alex Ferguson

Arsène Wenger a traversé les âges et les générations, tout comme un homme, Sir Alex Ferguson. La carrière du Strasbourgeois à Arsenal est aussi l'histoire d'une grande rivalité avec son meilleur ennemi écossais de Manchester United, qui sera lui resté 27 ans à la tête des Red Devils. Les hommes n'auront pas été les meilleurs amis du monde durant ces longues années, même si tout s'est finalement bien terminé. Le Français n'avait pas voulu serrer la main du Mancunien en 1999 après une élimination en FA Cup, avant qu'ils ne s'invectivent pas médias interposés, puis d'en venir pratiquement aux mains en 2004, lorsque Man United avait mis fin à une série 49 matches sans défaite des Gunners. Ferguson avait défendu ses joueurs avant que Wenger ne s'emporte, et que Ferguson ne reçoive une part de pizza de la part de Cesc Fabregas.

Wenger a presque tout remporté avec Arsenal (iconsport)
Arsène Wenger, ancien coach des Gunners d'Arsenal et aujourd'hui directeur du football mondial à la FIFA (IconSport)

Mais lors du dernier match entre les deux hommes, en 2013, les deux hommes se sont finalement rendu un vibrant hommage, au moment où Sir Alex Ferguson tirait définitivement sa révérence. "Il est difficile d'imaginer le football anglais sans lui, mais c'est maintenant une réalité et un fait. Le prochain entraineur devra montrer qu'il a la dimension suffisante pour combler le vide" disait Arsène Wenger. L'Écossais, de son côté, évoquait "un rival, un collègue puis un ami". Tout est bien qui finit bien.