C'est le rêve d'une partie des Français. Voir Zinédine Zidane, l'un des plus grands joueurs de l'histoire des Bleus et actuel entraîneur du Real Madrid, devenir le sélectionneur de l'équipe de France. Une possibilité qui semble chaque jour un peu plus proche.

Zinédine Zidane ne ferme pas la porte

Bien entendu, le sujet est évoqué avec insistance depuis plusieurs années. Tantôt sous forme de rumeur, tantôt sous forme d'un destin presque inéluctable pour l'ancien magicien des Bleus, aujourd'hui entraîneur reconnu. Récemment encore, c'est Noël Le Graët, le président de la Fédération Française de Football, qui faisait de "ZZ" le successeur naturel de Didier Deschamps à la tête des Bleus.

Interrogé en Espagne par l'AFP, celui qui a mené le Real Madrid à trois titres consécutifs en Ligue des champions n'a pas esquivé le sujet, comme il lui arrive souvent de le faire. Mais il refuse pour autant de se projeter.

"L’équipe de France... Ça peut être un objectif, plus tard", a répondu "Zizou", qui s'était retrouvé en danger plus tôt dans la saison. Toutefois, il confirme qu'il en aura certainement la "possibilité un jour".

Zidane et le Real, Deschamps et les Bleus

Au-delà de son attachement viscéral au Real Madrid - son club depuis presque 20 ans en tant que joueur, conseiller, entraîneur de l'équipe réserve, entraîneur adjoint et enfin entraîneur de l'équipe première - le principal "obstacle" sur la route de Zidane s'appelle Didier Deschamps.

En poste depuis 2012, l'ancien entraîneur de l'OM est sous contrat jusqu'à la Coupe du monde 2022, au minimum. Ses résultats et sa méthode plaident pour lui : on n'éjecte pas si facilement un sélectionneur qui emmène son équipe en finale d'un Euro (2016), avant de remporter le titre suprême (la Coupe du monde) en 2018.

Didier Deschamps, un bilan qui plaide pour lui à la tête des Bleus. Photo Baptiste Fernandez/Icon Sport
Didier Deschamps, un bilan qui plaide pour lui à la tête des Bleus. Photo Baptiste Fernandez/Icon Sport

Bientôt l'heure de "Zizou" ?

Mais Deschamps a conscience que le vent peut vite tourner. Après presque 9 ans à la tête des Bleus, il sait qu'une atmosphère "fin de cycle" n'est pas à exclure dans un futur plus ou moins proche. "Chaque jour, je me rapproche un peu plus de la fin de ma vie de sélectionneur", confiait-il d'ailleurs le 3 janvier dernier au micro de Téléfoot.

Didier Deschamps, un bilan qui plaide pour lui à la tête des Bleus. Photo Baptiste Fernandez/Icon Sport
Didier Deschamps sait que sa "fin" est de plus en plus proche. Photo Icon Sport

Pourtant, l'actuel sélectionneur des Bleus ne voit pas "Zizou" comme un concurrent. Il rêve au contraire de voir son ancien compère de l'équipe de France championne du monde 1998 lui succéder. "Oui, évidemment", avait répondu "DD" le 23 janvier dernier à la question de savoir s'il souhaitait que Zidane prenne le relais après son mandat.

Je sais que cela va être repris, mais c’est la réalité. À partir du moment où il a décidé d’être entraineur et qu’il est entraineur en club...

Didier Deschamps à BFMTV, le 23 janvier

Didier Deschamps, un bilan qui plaide pour lui à la tête des Bleus. Photo Baptiste Fernandez/Icon Sport
Zinédine Zidane et Didier Deschamps ensemble à la Juventus. Photo Jean Michel Bancet / Icon Sport

La Coupe du monde 2022 comme juge de paix ?

Reste que Didier Deschamps ne semble pas forcément pressé de passer la main. Il s'imagine encore sélectionneur des Bleus après la Coupe du Monde 2022 si les conditions sont propices et les résultats au rendez-vous.

Je ne m’interdis rien, mais je ne me pose pas la question. C’est un privilège. J’ai la liberté de choisir, tout le monde ne l’a pas.

Didier Deschamps à BFMTV, le 23 janvier

Didier Deschamps, un bilan qui plaide pour lui à la tête des Bleus. Photo Baptiste Fernandez/Icon Sport
Zidane prend son pied en Liga avec le Real Madrid. Photo Icon Sprt.

L'arrivée de Zinédine Zidane à la tête des Bleus pourrait aussi relancer un dossier particulièrement explosif : Karim Benzema. Au Real Madrid, les deux hommes sont très proches et "Zizou" n'est pas avare de compliments pour son attaquant. De quoi potentiellement générer des débats dans l'Hexagone...