C'était le mercredi 4 janvier dernier. Lecce recevait dans sa belle enceinte de la Via del Mare une Lazio Rome proche du quatuor de tête. Si ce sont finalement les hommes de Marco Baroni qui l'ont emporté sur ceux de Maurizio Sarri (2-1), le match a pris une énorme ampleur pour bien d'autres raisons. En effet, un groupe de supporters ultras de la Lazio Rome a poussé des chants racistes à l'encontre de Samuel Umtiti, alors titulaire avec Lecce. Après de tels événements, la Ligue italienne a décidé de fermer la tribune Curva Nord de l'Olimpico. En outre, le club a décidé de tout mettre en œuvre pour trouver les coupables. Pour se défendre, les ultras de la Lazio ont publié un communiqué pour le moins lunaire.

L'étrange défense des ultras de la Lazio

Alors que la Lazio joue actuellement son match à domicile contre Empoli, au moment de la publication de ce papier, le club romain doit faire sans son célèbre virage nord. Et cette sanction ne plait pas à ces supporters, en atteste leur communiqué traduit par Foot Mercato.

"Le football hypocrite habituel, les messieurs habituels du ballon, qui suivent le politiquement correct, prêts à juger, condamner et punir. On s’indigne pour un chant et toute une tribune de 10 000 places est fermée. Pour quelle raison ? Donc rappelons-leur messieurs qu’ils ont accepté, pour de l’argent, de disputer une Coupe du Monde au Qatar, avec des sacs de millions d’euros découverts chez les députés pour favoriser la compétition, dans un pays vraiment raciste, homophobe et discriminatoire où les femmes ne peuvent même pas quitter leur maison."

"Et encore, rafraîchissons notre mémoire. Tous les dimanches, parce que cela a toujours été le stade, les fans des adversaires sont insultés, mères et enfants, avec des chants, comme 'zingaro’ (gitan, ndlr), 'terrone’ (sudiste, ndlr), 'nomade’, mais personne n’a jamais décidé de fermer une tribune. Et c’est juste qu’il en soit ainsi. Ils l’ont fait avec nous laziali, pour nous frapper, pour nous faire craquer au nom de la (fausse) lutte contre le racisme qu’ils utilisent comme ils le veulent. Nous allons de l’avant, sans craquer et toujours pour défendre notre Latium, dans tous les stades d’Italie et ​​d’Europe face à ceux qui nous attaquent et contre ceux qui veulent nous faire craquer, avec la conscience qu’ils n’y arriveront jamais."