Mike Tanzey, supporter de l'Olympique Lyonnais très actif sur X, a exprimé il y a quelques jours son dégoût et sa haine envers certains supporters de son club de cœur, après les récents événements survenus au Stade Vélodrome en marge de l'Olympico entre l'OM et l'OL. Des actes visiblement pas isolés, bien au contraire, qu'il a racontés à L'Équipe.
"Ce club n'est pas raciste" crie Mike Tanzey
"J’en ai marre qu’une poignée de fils de **** prennent en otage mon club. Et que je sois né à Lagny, à Maluku ou à Fourvière. Ce club m’appartient autant qu’à eux" écrivait-il sur X, listant toutes les fois où il a été stigmatisé par d'autres fans de l'OL. Dans les colonnes de L'Équipe, pourtant, Mike Tanzey refuse de croire son club de cœur est raciste. Bien au contraire. "Un pote à moi a tweeté 'Et dire que des Noirs supportent ce club...' Ça m'a fait exploser. Je me suis senti pris en otage. En tant que Congolais d'origine, quand je vais au musée et que je vois la licence d'Eugène Kabongo, ça me rend trop fier ! Et je me dis que le club n'est pas raciste, que ce sont dix ou cent personnes qui nous font passer pour des gros racistes. C'était un ras-le-bol, je voulais que ça soit vu et que des gens du club le voient. Plus j'écrivais, et plus des choses me venaient en tête" explique-t-il.
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Le racisme, pourtant, Mike Tanzey l'expérimente tristement très souvent lorsqu'il se rend au stade. "Surtout dans les déplacements, ou bien en entrée et sortie de stade au Groupama. Ce sont des réflexions, des remarques, des regards... On est très peu de Noirs au stade, quand on compare à d'autres clubs" raconte le supporter de l'OL. Il décrit notamment une scène à Prague, lorsqu'il est moqué parce qu'il porte la même coupe de cheveux que Samuel Umtiti. "On était les deux seuls Noirs dans le parcage avec ma copine. On me dévisageait, on me criait 'Umtiti, Umtiti !' Ça n'arrêtait pas, ils chantaient, se moquaient. Heureusement, au bout d'un moment, une personne s'est levée et a hurlé : 'Stop ! Vous ne voyez pas que vous le saoulez ? Que c'est raciste ?' Du coup, tout le monde s'est arrêté" poursuit-il.
"Tout le monde me fixait en chantant La Marseillaise"
Mais c'est à Porto que le jeune supporter de l'OL a connu l'enfer et a eu vraiment peur. "Il fallait prendre des escaliers pour arriver à la tribune. En montant, je me rends compte que tout le monde chante la Marseillaise. Je me dis que c'est normal, c'est la Coupe d'Europe, on représente aussi la France. Mais ils la chantent trois fois, quatre fois... Et plein de mecs me fixaient en chantant. Je voulais filmer, mais tout le monde me gueulait de ranger mon téléphone. Ils chantaient et me regardaient comme un ennemi alors que j'étais sur le côté. J'avais envie de leur dire "mais les gars, je suis avec vous..." raconte l'étudiant.
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Mike Tanzey espère qu'il n'y aura pas besoin d'un drame encore plus important que celui survenu au Vélodrome pour que les choses bougent dans le bon sens. D'ailleurs, il affirme ne pas avoir peur des représailles de son témoignage à visage découvert. "Celui qui veut venir me voir peut le faire, on va discuter. Et si on me touche, ça donnera raison à tout ce que je dis" explique-t-il.