Mercredi, le groupe de Carlo Ancelotti accueillait le Rayo Vallecano pour la 36e journée de Liga. À cette occasion, les joueurs ont posé derrière une affiche arborant un message en soutien à Vinicus Junior, victime d'insultes racistes dimanche à Valence : “Racistes, hors du football”. Ce slogan antiraciste est le fruit de la collaboration entre la RFEF (Fédération espagnole), LaLiga et le Conseil supérieur des Sports espagnol. Présent dans les tribunes pour cause de blessure, Vinicius, visiblement ému, a salué ce geste avant de s’asseoir au côté du président du Real Madrid, Florentino Pérez. Ainsi, c’est sans l’ailier brésilien, touché au genou, que le Real s’est imposé sur la pelouse du Santiago Bernabeu (2-1).
Le match a bien débuté pour les Merengues qui ont ouvert le score sur une action de Karim Benzema et Federico Valverde, à environ quinze minutes de la fin de la première période (31’). Cependant, les madrilènes ont eu chaud puisqu’à la 84e minutes de jeu, le Rayo égalise sur un but de Raul de Tomas. Il faudra attendre la dernière minute du temps réglementaire pour voir le Real être libéré par Rodrygo (89’). D’ailleurs, ce dernier a rendu hommage à son coéquipier après son but. En effet, le numéro 21 du Real Madrid a levé le poing et baissé la tête. Ce geste est un symbole de la lutte antiraciste depuis que les sprinteurs américains John Carlos et Tommie Smith l’ont fait aux JO de 1968 à Mexico.
Pour Ancelotti, “Vinicius va bien mentalement”
En réponse à cet élan de solidarité, Vinicius Junior a publié un message sur Twitter après la rencontre afin de remercier ses fans et supporters. "Je vous aime ! Merci, merci, merci !". Quant à son entraîneur, Carlo Ancelotti, ce dernier a confié croire en "une prise de conscience collective", estimant même que ce genre de problème "n’arrivera plus”. En conférence de presse, le coach italien a déclaré : "Vinicius va bien mentalement, tous les soutiens reçus ces derniers jours lui ont fait du bien (...). Il s'est passé beaucoup de choses ces derniers jours, et je crois que la société, pas seulement le monde du sport, a pris conscience de quelque chose de très important (...). Tout le monde se rend compte de ce qu'il s'est passé (...). Je crois que cela n'arrivera plus. Il y a eu une prise de conscience collective, les choses vont s'améliorer rapidement."