Une menace à prendre au sérieux ?

Ce samedi 23 avril en fin d'après-midi, l'Olympique lyonnais recevait Montpellier dans un Groupama stadium un peu tendu. Malgré une ambiance chaleureuse pendant plus d'une mi-temps, la situation a dérivé lors du but inscrit par Karl Toko Ekambi. Par un "chut" de célébration, l'international camerounais a provoqué - ou répondu - aux ultras placés derrière le but montpelliérain en deuxième mi-temps. Résultat, une partie du public a copieusement sifflé leur attaquant, lorsque l'autre partie l'acclamait. Des huées qui ne sont pas passées pour Jean-Michel Aulas. Le tout alors que l'OL l'a emporté par 5 buts à 2.

En effet, le président de l'OL est venu en zone mixte réagir aux sifflets des ultras à l'égard de Toko Ekambi. "C'est une grande tristesse, a déclaré Aulas. La réaction d'une toute petite partie d'un groupe historique. Karl ne s'est pas rendu compte de ce qu'il a fait. Il faut maintenant gérer la désescalade. On a franchi une situation qui, pour moi, n'est pas acceptable."

"Je préfère m'en aller" alerte Aulas

Toujours au micro des journalistes, Jean-Michel Aulas a rapidement prévenu les supporters que la situation ne pouvait durer. Une sorte de "ce sont eux ou moi".

"Si ça doit perdurer, je préfère m'en aller. Le foot ce n'est pas ça ! Si Karl a eu cette mauvaise réaction, c'est qu'il avait été insupporté avant. J'ai rendez-vous avec un petit groupe de supporters maintenant. J'avais donné un rendez-vous hier, mais seul le Virage Sud est venu. Ce soir, il y a une fracture. J'ai passé 2h à m'expliquer hier, les choses ont été dites avec un groupe. Je vais discuter avec l'autre groupe, car je ne peux pas imaginer qu'on prépare Marseille dans ces conditions."

Jean-Michel Aulas en zone mixte.

Nul doute que les plaies vont devoir être pansées. Depuis le début de la saison, les supporters lyonnais auront en tout cas réussi à faire largement parler d'eux. A voir maintenant de quelle manière la fracture se refermera.