Le Montpellier Hérault Sport Club a pratiquement assuré son maintien en Ligue 1, et jouera la saison prochaine en D1 Arkéma. Pour autant, dans un entretien au Midi Libre, le président du MHSC, Laurent Nicollin, a fait une déclaration forte sur l'avenir de la section féminine du club montpelliérain. De quoi voir à la baisse les ambitions de l'équipe de Yannick Chandioux.
Nicollin va baisser le budget de l'équipe féminine
À Montpellier, l'heure est à la remise en questions. Après une saison ratée en Ligue 1 et décevante en D1 Arkéma, Laurent Nicollin va prendre des mesures drastiques. Et ce sont les joueurs de Yannick Chandioux qui vont en faire les frais. Le président du MHSC a promis "une baisse drastique du budget l’année prochaine" pour l'actuel sixième du championnat et dans l'incapacité de jouer les play-offs à une journée de la fin de la saison. Nicollin affirme au Midi Libre qu'il souhaitait jouer l'Europe, mais en vain. "Quand un seul club était européen, on était toujours second puis quand ça a basculé sur deux places qualificatives, on était troisième. Et maintenant qu’il y a trois tickets… Adieu veau, vache et cochon" a-t-il ajouté.
Mais la patience du président montpelliérain a atteint ses limites. Et la déception prédomine. "Il y a une énorme déception et une sensation de gâchis parce que je pense que l’équipe avait la qualité pour. J’ai un budget qui est assez élevé depuis trois ou quatre ans… pour terminer 4e, 5e ou 6e ! Je suis gentil, sympathique, je suis un mec au demeurant adorable mais à un moment, ça va, a déclaré Nicollin, qui va changer sa stratégie. On va se concentrer sur la structuration du centre de formation, avec le travail de Jean-Louis Saez, déjà assez énorme. Structurons, récupérons les meilleures jeunes possibles et puis, à elles d’intégrer l’équipe première et on verra pour ressortir une Marion Torrent, une Karchaoui, une Toletti. On ne va pas rêver d’Europe mais de former des joueuses qui vont jusqu’en équipe de France."
Un avenir à la Bordeaux ?
Finies les internationales, donc. Le MHSC va se tourner vers la formation. Ce n'est pas sans rappeler la stratégie adoptée par les Girondins de Bordeaux il y a deux saisons. Une stratégie qui a amené l'équipe de Patrice Lair puis de Jérôme Dauba à la relégation en deuxième division. Mais Laurent Nicollin s'en défend. "Je n’ai plus envie d’investir à fonds perdu dans des joueuses qui arrivent de je ne sais où. On va repartir avec des joueuses formées au club, des forts potentiels jeunes et avec un autre état d’esprit parce qu’il faut le changer, il ne me plaît pas non plus" a-t-il conclu, se disant très énervé par le visage montré par les joueuses cette saison.