Défait par l'ESTAC après trois pénaltys, le LOSC a également perdu ses nerfs durant la rencontre, terminant à neuf contre onze. Après le match, Jocelyn Gourvennec a poussé un coup de gueule contre l'arbitrage et son adversaire du jour. Plus
Lille a tout perdu
Jocelyn Gourvennec et le LOSC s’étaient rassurés face à Strasbourg une semaine plus tôt. À Troyes, pour le compte de la 35ème journée de Ligue 1, ils ont tout perdu. Et à commencer par leurs nerfs. Après une première période équilibrée, l’ESTAC a ouvert la marque sur un pénalty très litigieux pour ne pas dire inexistant. De fil en aiguille, le LOSC a lâché le match, réduit à dix puis à neuf sur la pelouse du stade l’Aube, avant de concéder deux autres pénaltys pour finalement s’incliner sur un score lourd de 3-0.
Et s’ils ne jouaient plus grand-chose en cette fin de saison, les Lillois confirment leur manque de fiabilité d’un match à l’autre, même si le sentiment d’injustice ressenti par les hommes de Jocelyn Gourvennec est légitime. Après la rencontre, le coach lillois n’a d’ailleurs pas hésité à tacler l’arbitre du match ainsi que l’ESTAC, qui avait écrit à la Direction Technique de l’Arbitrage après le match contre Nice une semaine plus tôt.
Gourvennec regrette « deux mauvaises décisions de l’arbitre »
Le technicien du LOSC, en conférence de presse d’après-match, s’en est d’abord pris à l’arbitre de la rencontre, M. Delajod, qui n’a pas signalé un possible pénalty sur Yilmaz avant d’en accorder un aux Troyens.
« Il y a d’abord deux mauvaises décisions de l’arbitre : il y aurait dû avoir penalty sur Yilmaz avec le pied en avant de Biancone, qui touche le pied en plus du ballon, et il y a une simulation manifeste de Dingomé, qui n’est pas touché… Je peux comprendre que l’arbitre ne la voie pas, mais que le VAR valide le penalty, c’est incompréhensible. »
Jocelyn Gourvennec, entraîneur du LOSC, après le match contre Troyes
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Jocelyn Gourvennec est malgré tout conscient que son équipe a perdu pied, et qu’elle s’est mise en difficulté toute seule avec l’expulsion de Renato Sanches pour contestation, puis après un carton rouge de Burak Yilmaz jugé « très sévère » par l’entraîneur du LOSC. Mais c’est aussi le comportement des Troyens qui a beaucoup gêné Gourvennec. « C’est assez troublant de voir qu’il y a eu trois penalties aujourd’hui, aucun pour nous évidemment, à un moment où ils le réclamaient fort en face. Ils ont communiqué dessus », a conclu l’entraîneur lillois, dont la fin de saison s’annonce bien longue, alors que ses supporters réclament sa démission.