Pas de dépôt de bilan avant l’été 2021 selon la DNCG

C’était une crainte plus que fondée pour les supporters de certains clubs de Ligue 1 au cours de l’été 2021. Bordeaux, Saint-Etienne, Angers… Sans l’intervention heureuse de nouveaux investisseurs ou de la clémence de la DNCG, nul doute que l’avenir de ces clubs auraient pu être bien différent. Heureux, mais jusqu’à quand ? Selon Jean-Marc Mickeler, le président de la DNCG, pour L’Equipe, il n’y a aucune inquiétude à avoir avant la fin de la saison.

« On les a accompagnés dans la sécurisation de leur budget, avance le président du gendarme du football français. On a veillé au respect de l'ensemble des engagements pris par les actionnaires et on a plutôt eu de bonnes surprises grâce à ce mercato. De mon point de vue, il n'y a pas de risque de dépôt de bilan d'ici à la fin de saison. »

« Il y a forcément des risques »

Toutefois, Mickeler a rappelé que c’était bel et bien juste pour l’exercice 2021/2022 qu’il ne fallait pas s’inquiéter. La réalité financière de certains clubs pourrait bien les rattraper une fois la saison terminée. Selon le président du gendarme de la Ligue 1, il va falloir réussir à trouver 500 millions d’euros dans la machine. « Il faut remettre 500 millions d'euros dans le système, dont un tiers sous forme d'apport de fonds propres apportés par les actionnaires. Il y a donc forcément un risque », selon lui.

Toutefois, le président de la DNCG semble assez confiant concernant les pertes nettes. Estimées à « environ 600 millions d’euros » pour la globalité des clubs en Ligue 1 et Ligue 2, ces chiffres sont largement inférieurs aux « 645 millions d’euros » perdus rien que par la Ligue 1 en 2020/2021. La faute au Covid-19 et aux matchs à huis-clos… 

Gérard Lopez et les Girondins de Bordeaux sont observés scrupuleusement par la DNCG. / Icon Sport
Gérard Lopez et les Girondins de Bordeaux sont observés scrupuleusement par la DNCG. / Icon Sport

Enfin, Mickeler nuance en rappelant que le déficit d’exploitation était toujours astronomique. « On est toujours sur un déficit d'exploitation autour de 1,2 milliard d'euros sur la saison en cours. C’est considérable. » A voir maintenant si les propositions de Vincent Labrune (LFP) permettront au championnat de France de garder le cap. Pour rappel, ce dernier comptait créer une société commerciale qui permettrait, grâce à des fonds d’investissements, aux clubs d’avoir de l’argent disponible « immédiatement. »