Le choc est brutal. Avec le protecteur André Villas-Boas et le "papa poule" Nasser Larguet, les joueurs de l'Olympique de Marseille étaient enfermés dans une sorte de confort. Mais depuis l'arrivée du bouillant et explosif Jorge Sampaoli comme entraîneur, ce n'est plus du tout la même limonade ! Pas tendre avec ses joueurs, l'Argentin commencerait déjà à en irriter certains, selon L'Equipe.
Un parcours du combattant à chaque séance
C'est surtout les entraînements de l'Olympique de Marseille que Sampaoli a chamboulés. Finies les séances tranquilles et réglées comme du papier à musique, le disciple de Marcelo Bielsa exige de ses joueurs une implication et une intensité maximales, de tous les instants. Rares sont ceux qui ne ressortent pas complètement lessivés des séances. Et cette débauche d'énergie brusque les petites habitudes de certains, qui "ont du mal à s'y faire", selon L'Equipe.
Entraînement sous les hurlements
Mais au-delà de sa vision des entraînements, c'est la façon de faire de Sampaoli qui dérange. L'entraîneur fait souvent passer ses consignes en hurlant et en effectuant de grands gestes. Certains joueurs auraient l'impression de toujours faire quelque chose qui ne va pas. D'autres apprécieraient un peu plus de légèreté. Comme L'Equipe le souligne, certains ont du mal à prendre du plaisir dans ces conditions et viennent parfois à l'entraînement avec un peu d'appréhension, si ce n'est la boule au ventre.
Sampaoli, le péril jeune
La façon de se comporter de Sampaoli avec les jeunes est également pointée du doigt. Avec eux, l'entraîneur se montrerait encore plus véhément qu'avec les joueurs du groupe pro. Sous prétexte qu'ils n'auraient encore rien accompli, Sampaoli se réserverait le droit de leur parler comme à des larbins. C'est d'ailleurs, en substance, la fonction que ces jeunes sont invités à revêtir lors de certaines séances.
Leur rôle : se cantonner au pressing, et rendre le ballon immédiatement après l'avoir récupéré. L'Equipe cite un entraînement où les jeunes ont été convoqués à 8h45, mais ont dû patienter jusqu'à la fin de matinée pour entrer en action... en se contentant d'effectuer ce fameux pressing.