Une vague d’insultes racistes touche les joueurs de Premier League sur les réseaux sociaux depuis le début de l’année. Anthony Martial (Manchester United) ou Patrick van Aanholt (Crystal Palace) en ont par exemple fait les frais. Et si les clubs s’insurgent de ces attaques en ligne, des joueurs tentent aussi de combattre ces dérives par eux-mêmes. C’est le cas de Jordan Henderson, le capitaine de Liverpool, qui a décidé de confier ses réseaux sociaux à une association.
Le racisme et la haine en ligne : c'en est trop pour Henderson
Mardi 6 avril, déjà, Jordan Henderson était à deux doigts de prendre une décision radicale. Suite à l'élimination de Liverpool de la Ligue des champions par le Real Madrid, ses coéquipiers Trent Alexander-Arnold et Naby Keita avaient subi des insultes racistes sur les réseaux sociaux. La goutte de trop pour Henderson, qui a hésité à supprimer totalement ses comptes sur les réseaux sociaux. Le taulier de 30 ans s'était finalement ravisé. "Je n’étais pas vraiment sûr de qui ça pourrait aider" , avait-il déclaré après-coup.
Finalement, Jordan Henderson a trouvé une alternative : laisser une association de lutte contre le cyber-harcèlement s'occuper de ses comptes. Dorénavant, c'est la Cybersmile Foundation qui s'exprimera en son nom.
Sensibiliser les gens à la gravité des abus en ligne
Suivi par plus d'un million de personnes sur Twitter, le capitaine de Liverpool a conscience que le nombre de personnes qui sera touché par cette sensibilisation au cyber-harcèlement pourrait contribuer à faire changer les choses.
"Je me suis associé à Cybersmile pour la campagne "People Not Profiles" parce que le problème des abus en ligne continue de détruire des vies tous les jours. Cela a été formidable de travailler avec Cybersmile pour aborder un problème aussi important et j'espère que cette campagne sensibilisera les gens à la gravité des abus en ligne et leur fera savoir qu'ils peuvent obtenir de l'aide et du soutien."
Jordan Henderson sur ses réseaux sociaux
Son initiative intervient dans la foulée de la décision de Thierry Henry, qui a suspendu ses réseaux sociaux jusqu'à nouvel ordre, et de Swansea City, le club de D2 anglaise qui a récemment boycotté les réseaux sociaux pour protester contre le racisme.