L’élimination, un coup de tonnerre en Italie
Au lendemain de l’incroyable élimination, l’Italie a la gueule de bois. La Squadra Azurra revit le cauchemar de 2017, quand la Suède l’avait privée du Mondial en Russie. Cette fois, contrainte aux barrages par la Suisse, la Nazionale devait remporter un mini-tournoi de deux matchs pour obtenir son billet pour le Qatar. Alors qu’ils se voyaient déjà affronter le Portugal en finale, les Italiens ont été battus contre toute attente par la Macédoine du Nord (0-1). Le but dans le temps additionnel et contre le cours du jeu de Trajkovski prive l’Italie d’une deuxième Coupe du Monde consécutive. Inimaginable.
Alors, on se demande forcément si Roberto Mancini est toujours l’homme de la situation. Arrivé à la place de Gian Piero Ventura juste après la débâcle face à la Suède, il avait complètement redressé l’Italie. Sous ses ordres, les coéquipiers de Marco Verratti semblaient plus fringants que jamais. Ils avaient signé une série de victoires historique avant de se hisser sur le toit de l’Europe. En battant l’Angleterre à Wembley, au bout de la séance de tirs aux buts, l’Italie de Mancini remportait l’Euro et semblait repartie sur un nouveau cycle victorieux. Raté.
Dès les rassemblements suivants, l’Italie a peiné à confirmer les qualités qui l’ont menée à la gloire continentale. Jusqu’à ce fiasco historique face à la Macédoine du Nord. Alors, Mancini doit-il quitter la Nazionale ? Selon la Gazzetta Dello Sport, si la fédération italienne souhaite le conserver, celui-ci pourrait s’en aller de lui-même si on ne lui offre pas de nouvelles garanties.
Des gros noms pour remplacer Mancini ?
Le quotidien italien évoque les pistes pour le remplacer. La plus chaude mènerait à un duo entre Fabio Cannavaro et Marcelo Lippi. Le capitaine et le sélectionneur de la Squadra Azurra en 2006 reviendraient à la tête d’une nation dont les résultats en Coupe du Monde depuis le sacre face à la France font peine à voir. Avant d’être privée des éditions 2018 et 2022, l’Italie n’était même pas sortie des poules en 2010 et en 2014. Aie.
Une chose est sûre, la tâche du prochain sélectionneur sera compliquée. En plus d’être fragile et irrégulière dans ses performances, l’Italie ne dispose pas d’un vivier de talents aussi fourni que ses concurrents. Les dirigeants pourraient ainsi se tourner vers un profil plus expérimenté. La Gazzetta Dello Sport évoque le nom de Carlo Ancelotti. La piste est séduisante. Mais rien ne dit que l’entraineur du Real Madrid compte faire ses valises prochainement. Le tacticien italien est plutôt en train de réussir son retour dans la capitale espagnole, malgré la claque reçue le week-end dernier lors du Clasico (0-4). Solides leaders et encore en course en Ligue des Champions, les Madrilènes n’ont pour l’instant aucune raison de libérer Ancelotti de son contrat.
Au moins, les joueurs italiens auront l’occasion de bien se reposer en fin d’année.