Des histoires de destin brisé, le football en regorge malheureusement. Certaines sont terriblement tragiques, comme celle de Willy Braciano Ta Bi, un jeune Ivoirien de l'Atalanta récemment mort d'un cancer à seulement 21 ans. D'autres ont des causes plus inattendues, ce qui renforce le sentiment d'injustice pour ceux qui en sont victimes. C'est le cas de Josh Hope, un Australien de 22 ans écrasé par la pression des réseaux sociaux. Mais aussi de Bobby Copping, un footballeur anglais de 19 ans forcé de prendre sa retraite à cause... d'une tête.

Bobby Copping, destin brisé. Photo Instagram Bobby Copping
Bobby Copping, destin brisé. Photo Instagram Bobby Copping

Quatre jours à l'hôpital

Le début de la descente aux enfers commence en juillet dernier, lors d'un entraînement de Peterborough United, un club de D3 anglaise. Avant cette triste journée, tout va comme sur des roulettes pour Bobby Copping. Le défenseur central de 19 ans n'a jamais eu de problèmes particuliers et s'apprête à intégrer le groupe professionnel. Mais une simple tête va l'en empêcher. Après un duel aérien, il subit une mini-crise d'épilepsie, perd provisoirement la vue et se retrouve paralysé d'un côté du corps. Il passe quatre jours à l'hôpital.

Bobby Copping, destin brisé. Photo Instagram Bobby Copping
Bobby Copping pouvait encore savourer la joie d'un entraînement avant juillet dernier. Photo Instagram Bobby Copping

Bobby Copping ne comprend pas vraiment ce qui lui arrive, mais espère qu'il s'agit d'un « accident bizarre ». Remis sur pied, il peut reprendre le chemin des pelouses. Mais dès son retour, il est confronté au même problème. Touché, mais pas encore coulé, le jeune défenseur central décide de consulter un spécialiste. On lui diagnostique des "épisodes déclencheurs de traumatismes".

Des symptômes quotidiens

C'est-à-dire que la zone de son crâne est trop fragile pour supporter le choc causé par les têtes, qui crée des micro-lésions au niveau du cerveau. Le prometteur défenseur de Peterborough risque d'endommager son précieux organe de façon irréversible, et de subir des accidents encore plus graves s'il continue le football. La mort dans l'âme, mais forcé d'écouter les médecins, il décide d'arrêter les frais. « Ton cerveau, c'est ton futur, et le football n'est qu'une toute petite partie de ta vie», confie-t-il à la BBC.

Bobby Copping, en pleurs, explique sa décision darrêter le football. Vidéo Instagram Bobby Copping

« Je souffre toujours de symptômes au quotidien. J'ai des troubles de la mémoire. Je ne peux pas être sur le siège passager d'une voiture, sinon je deviens vraiment malade. J'ai des migraines fréquentes. Et quand c'est le cas, je ne peux rien faire à part essayer de m'endormir ».

Bobby Copping, à la BBC

Bobby Copping tente désormais de se servir de son histoire pour sensibiliser le monde du football à cette problématique. Encore très sous-médiatisé, le lien de cause à effet entre le jeu de tête et l'apparition de troubles cognitifs ou de formes de démence commence à être établi par différentes études scientifiques. Ce n'est que le début du combat pour Bobby Copping...