Ce qui se passe en Espagne est à la fois lunaire et triste. Pourtant récemment sacrées championnes du monde, les Espagnoles ont davantage dû s'expliquer sur l'affaire Luis Rubiales et les problèmes autour de leur Fédération que de leur exploit à Sydney. Et cela n'est pas près de s'arrêter, puisqu'elles sont publiées un nouveau communiqué pour attaquer la Fédération, et contester le choix de la nouvelle sélectionneuse, Montse Tomé.

Plus rien ne va en Espagne

Le 15 septembre dernier, 39 joueuses espagnoles publiaient un communiqué affirmant ne plus vouloir être appelées tant qu'un certain nombre de leurs demandes n'étaient pas satisfaites. Mais quelques jours plus tard, après le report de la liste de la nouvelle sélectionneuse, Montse Tomé, certaines d'entre elles figuraient bien sur la liste des joueuses retenues pour disputer les deux prochaines rencontres de l'Espagne en Ligue des nations.

Une décision qui n'a pas été bien reçue par les joueuses espagnoles. Ces dernières ont une nouvelle fois publié un communiqué, refusant catégoriquement de rejoindre la sélection. "Les joueuses de la sélection féminine de football veulent signaler, après la liste et la conférence de presse données par la nouvelle sélectionneuse nationale, Montse Tomé, la chose suivante : ce que nous avons écrit dans le communiqué du 15 septembre dernier ne laisse aucune place à une autre interprétation. Nous ne voulons pas être convoquées, pour des raisons justifiées. Et cette demande est toujours en vigueur", ont-elles affirmé.

"En tant que joueuses professionnelles et après tout ce qui s'est passé aujourd'hui (NDLR, lundi), nous étudierons les possibles conséquences juridiques auxquelles nous expose la RFEF en nous incluant dans une liste de laquelle nous avons demandé de ne pas faire partie pour des raisons déjà expliquées publiquement, et plus détaillées auprès de la RFEF."

Communiqué des joueuses espagnoles

Le gouvernement espagnol s'en mêle

En effet, les joueuses espagnoles qui refusent d'honorer leur sélection s'exposent à une amende. Cette dernière peut aller de 3000 à 30 000 euros. Mais ce n'est pas tout. Elles pourraient également être suspendues entre deux et quinze ans. Et pour ne rien arranger, le gouvernement espagnol a rajouté son grain de sel, mettant la pression sur celles qui ont mis l'Espagne sur le toit du monde. "Si elles ne se présentent pas, le Gouvernement fera ce qu'il doit faire, c'est-à-dire appliquer la loi. À mon grand regret et à mon grand malheur. Mais la loi est la loi. Je reste persuadé qu'il peut y avoir une solution" a déclaré Victor Francos, président du Conseil supérieur des sports. Pendant ce temps-là, la Fédération a changé le point de rendez-vous des joueuses de Madrid... à Valence.