L'Espagne a été sacrée championne du monde à Sydney, le 20 août dernier. Pour autant, le pays a été frappé par une immense polémique, provoquée par l'ancien président de la Fédération, Luis Rubiales. Auteur d'un baiser forcé à la joueuse Jennifer Hermoso, le dirigeant espagnol a été poussé vers la sortie. Il a d'ailleurs dû s'expliquer devant la justice. Son comportement n'a pas arrangé les relations entre les joueuses et la fédération. Ces dernières, d'ailleurs, ont décidé de faire grève et refusent de revenir en sélection. Pour autant, la nouvelle sélectionneuse espagnole, Montse Tomé, a pris une grande décision.

L'Espagne avec ses championnes du monde ?

En effet, 39 joueuses, parmi lesquelles 21 des 23 championnes du monde, avaient publié un communiqué il y a quelques jours. Elles affirmaient leur volonté de ne plus revenir en sélection tant que la fédération n'accédait pas à un certain nombre de leurs demandes. Par ce communiqué, les joueuses espagnoles avaient retardé l'annonce de la liste de la nouvelle sélectionneuse, Montse Tomé.

Mais finalement, ce lundi 18 septembre, la patronne de l'Espagne a bel et bien révélé le nom des joueuses retenues pour les deux prochains matches de Ligue des nations. Et Montse Tomé a fait plusieurs choix forts. Le premier, celui de ne pas appeler Jenni Hermoso. Le second, de rappeler 15 championnes du monde, parmi lesquelles Aitana Bonmati et Alexia Putellas. Mapi Leon, qui avait décidé de boycotter la sélection il y a plusieurs mois et qui n'était pas présente à la Coupe du monde, est aussi appelée. Parmi les 23 appelées, 19 ont signé le dernier communiqué des joueuses.

Les joueuses forcées de se présenter ?

Interrogée en conférence de presse, la nouvelle sélectionneuse de l'Espagne, Montse Tomé, n'a pas de doutes sur le fait que les joueuses appelées répondront présentes. "Les joueuses sont professionnelles, je pense qu'elles feront leur travail Je fais confiance aux joueuses. Elles viennent d'être championnes du monde, elles aiment la sélection. Je sais qu'elles seront là demain (mardi)" a-t-elle déclaré en conférence de presse. Les joueuses, si elles venaient à boycotter la sélection, pourraient être sanctionnées d'une amende de 3 000 à 30 000 euros. Mais elles pourraient également être suspendues de leur licence fédérale pour une période de deux à 15 ans.