Un poste à définir, un statut à confirmer
À quelques jours de l'entrée en lice de la France contre l'Australie, Adrien Rabiot a répondu à de nombreuses questions. Devant les journalistes, comme sur le fait de disputer sa première Coupe du monde, le milieu de terrain ne ressent pas de pression particulière. Interrogé sur sa place sur le terrain, il accepte l'étiquette de "joueur d'équilibre" évoquée par Didier Deschamps. En revanche, il s'est montré plus évasif sur le poste qu'il occupera et pour cause, il n'en aurait pas encore discuté avec le sélectionneur. Cela dit, le Turinois se tient prêt et a confiance en ce dernier. "Le principal, c'est de pouvoir répondre présent. Le coach décidera, il sait ce que je peux apporter à l'équipe. Il prendra les bonnes décisions."
- À lire également : EdF, Giroud : « Je ne me fixe aucune limite, ça pourrait être ma dernière compétition »
Ces derniers jours, la possibilité d'un schéma similaire à celui de 2018 a pris de l'ampleur. Dans une telle éventualité, Rabiot hériterait du rôle occupé par Blaise Matuidi en Russie. "Par rapport à Blaise, on a des qualités différentes. Mais si je devais évoluer dans un rôle similaire, bien sûr que je le ferais. C'est une réflexion à avoir avec le coach, mais je le ferais si je dois le faire" a-t-il ainsi rassuré. Absent en 2018, potentiellement premier choix au milieu en 2022, l'ancien parisien revient de loin. Il a aussi conscience de certaines responsabilités. Plus âgé que la majorité de ses coéquipiers, il se sent à l'aise. "En équipe de France chez les jeunes, j'ai souvent été plus expérimenté que mes partenaires. On retrouve un peu cela aujourd'hui et cela me plaît. Je me sens en mesure de pouvoir aider les autres et montrer l'exemple. J'aime cette position".
Rabiot veut chasser les fantômes du passé
Avec désormais presque un rôle de leader dans cette Équipe de France, Adrien Rabiot a définitivement placé 2018 derrière lui. "Le Mondial, c'était une grosse déception. J'ai beaucoup travaillé pour être là en 2022, ce n'est pas une revanche. Je prends cela comme une chance et je vais pouvoir m'exprimer" s'est-il réjoui. Bien présent au dernier Euro, le gaucher a tiré des leçons de cette dernière compétition ratée. "Ce que j'en garde, c'est qu'il faut rester unis. Essayer d'avoir le moins de choses possibles qui viennent parasiter le groupe. C'est essentiel pour avoir un climat serein. Si on est sortis, c'est qu'il y a des choses qui n'allaient pas. On a le potentiel pour faire bien mieux qu'à l'Euro."
- À lire également : CDM 2022, EdF : Benzema incertain face à l’Australie
Concernant son image, le natif de Saint-Maurice ne fait pas l'unanimité, mais il le sait bien. "Si mon image est un peu floue, c'est aussi parce que je le désire et que je ne montre pas trop en-dehors du terrain. Cela dépendra de la compétition. Si cela se passe bien, tout le monde sera bien. À l'inverse, cela peut être plus compliqué. Mais je me concentre sur le football." Rabiot a donc beaucoup à gagner à propos de sa cote de popularité. Pour redorer son image, il devra, avec l'ensemble de ses coéquipiers, passer outre la malédiction des tenants du titre. "C'est beaucoup de responsabilités, mais c'est aussi un grand défi. C'est excitant de défendre son titre en essayant de faire du mieux possible. Il y a de très grandes nations. On peut faire quelque chose d'historique et marquer l'histoire, donc c'est excitant." Le Duc, bientôt dans le cœur des Français ?