Didier Deschamps a donné sa liste des 23 joueurs retenus pour affronter l'Allemagne et le Chili. Et alors que de nombreux sujets ont été évoqués en conférence de presse, une question a particulièrement échaudé le sélectionneur de l'équipe de France, qui s'est fendu d'une longue réponse. Interrogé sur la sortie du DTN Hubert Fournier sur la préparation des penaltys, le coach français n'a pas épargné son supérieur hiérarchique.

Deschamps s'en prend à Fournier

"Il faudrait à la fois une mise en place, les semaines ou les jours avant la possible séance de tirs au but, pour préparer les joueurs. Il devra leur proposer un scenario en essayant au maximum de contextualiser la séance de tirs au but. Et puis il devra leur proposer des exercices variés qui leur permettront de créer de la confiance personnelle chez les tireurs. Et puis il faudra aussi préparer, au même titre que celle pour le match, une vraie stratégie en lien avec cette spécificité qu'est le tir au but." Telle avait été la sortie d'Hubert Fournier sur une éventuelle préparation aux séances de tirs au but. Et cette dernière n'a pas vraiment plu à Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus. Prêchant pour sa paroisse et défendant également les autres sélectionneurs des équipes de jeunes, DD n'y est pas allé de main morte et a répondu sèchement à son DTN.

"Ça me gêne. Je trouve ça déplacé, et je dirais même irrespectueux. Ce n'est pas par rapport à moi mais par rapport à tous les entraîneurs nationaux, les gardiens de but, les analystes vidéo... Ce sont des mecs compétents, qui préparent les séancesIl n'y a pas de problème, je fais en sorte de comprendre, je m'appuie sur la DTN... Après, qu'il y ait peut-être de mauvaises intentions, c'est de notoriété publique. Mais il faut un vécu. Être sur le banc, gérer, c'est important. Les entraîneurs des équipes nationales de jeunes sont sur le banc. Et moi, j'ai du respect" a-t-il affirmé devant la presse.

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Didier Deschamps, sélectionneur de l'équipe de France. (IconSport)

Pas une loterie mais...

Dans une longue tirade, Didier Deschamps a tenté de se justifier, alors qu'il n'est pas vraiment certain de pouvoir pleinement préparer des séances de tirs au but. "C'est toujours la même : c'est un rapport de forces entre le tireur et le gardien. Ce n'est pas que je considère que ça ne se travaille pas, mais je suis convaincu - et mon passé de joueur me donne des informations - qu'il est impossible de récréer une situation, sur un plan psychologique, entre l'entraînement et un match avec une prolongation. C'est très bien qu'il y ait des études là-dessus" a conclu le coach français.