Ce mardi 20 juin marque le grand début du stage de l'équipe de France, qui disputera dans trois semaines la Coupe du monde en Australie. Après quelques heures passées avec ses joueuses, Hervé Renard était en conférence de presse pour répondre aux questions des journalistes. L'occasion, notamment, de poser les bases des semaines qui arrivent pour les Bleues.
Renard dresse un état des lieux
Hervé Renard est un homme heureux et il ne le cache pas. L'entraîneur français vivra sa deuxième Coupe du monde en l'espace de quelques mois, après celle disputée au Qatar avec l'Arabie Saoudite. Mais l'ancien coach lillois est content de retrouver Clairefontaine. "Content de retrouver les joueuses, le staff. Après un stage au mois de mars où tout a été très fluide et parfait, j'avais hâte de retrouver tout le monde pour une longue mais importante préparation" a déclaré Renard avant de dévoiler le planning des Bleues dans les prochaines semaines.
"Avec du travail, des plages de repos et une première phase qui se terminera au bout de trois semaines avec le match en Irlande. Puis le départ en Australie le 8 juillet avant le premier match de la compétition le 20 juillet, et un amical contre l'Australie le 14 juillet. Il y aura un break au bout de la première semaine. Un break de 48h, puis un autre au bout de la deuxième semaine. Puis un plus petit au retour d'Irlande, l'après-midi et le soir avant de partir tard dans la nuit le 8 juillet pour l'Australie."
Hervé Renard en conférence de presse
"Ne pas tomber dans un train-train"
Le sélectionneur de l'équipe de France a souligné l'importance d'avoir pu couper pour les jousues, surtout celles qui étaient de l'aventure à l'Euro l'année dernière, et qui ont eu très peu de repos. "Elles ont l'air toutes en pleine forme. Elles ont pu s'évader un peu, c'était nécessaire. Cette année, c'est une chance d'avoir pu se reposer complètement pendant deux semaines", a-t-il souligné, avant de point du doigt l'importance de bien se préparer, et bien s'adapter à l'environnement de travail.
"Une bonne préparation est l'élément clé d'une bonne compétition. Il faut savoir varier, ne pas tomber dans un train-train. Innover, sans aller chercher des idées très farfelues. Rester dans des choses simples, laisser pendant les repas quelques plages pour venir dîner à certains moments, et pas toujours à la même heure. Sans cette cohésion et cet esprit de groupe, on ne peut pas aller au bout."
Hervé Renard, en conférence de presse
Par ailleurs, le coach des Bleues a confié qu'il ne se mettra pas encore à l'heure australienne, mais qu'un spécialiste du sommeil sera présent pour mettre les joueuses dans les meilleures conditions.
Diani, Henry... Renard fait le point
Évidemment, deux noms sont revenus sur la table : Kadidiatou Diani et Amandine Henry. La première, blessée à la clavicule en fin de saison, devrait être totalement remise d'ici à la fin du stade à Clairefontaine. "Kadidiatou va bien. Tout a été mis en œuvre pour que cette programmation se fasse tranquillement mais sûrement. Il n'y a pas d'inquiétude particulière, on fera attention avec le staff. On a besoin d'elle. Les feux sont au vert, à nous de les garder de la même couleur", a souligné le sélectionneur français, avant d'évoquer la situation d'Amadine Henry, de retour en sélection.
"Je l'ai un peu taquinée. Elle va retrouver un rôle de cadre. C'est à elle démontrer toutes ses qualités, qu'elle peut apporter au groupe. Elle n'a pas pu être là au mois d'avril, mais c'est à elle de montrer qu'elle peut s'imposer. Mais je ne fais pas trop de soucis."
Hervé Renard, en conférence de presse
Son optimisme et sa mission
Hervé Renard le reconnaît, il aimerait que la situation contractuelle de ses joueuses soit réglée avant le 30 juin. Par ailleurs, il s'est félicité que la Coupe du monde soit enfin diffusée en France. "Je suis de nature optimiste. J'avais des données un peu plus positives... Cela s'est conclu d'une très belle façon pour les droits TV. Il y a des personnes qui ont eu un rôle très important, la Fédération, le Ministère, je les en remercie. C'est montré un fort respect pour l'équipe féminine" a-t-il poursuivi.
Le sélectionneur des Bleues est en mission. Celle d'amener son équipe le plus loin possible, mais aussi de mettre en avant le football féminin. "J'ai une mission. Le football féminin n'est pas considéré à sa juste valeur. Notre métier n'est pas de débattre, mais il faut améliorer notre communication, notre image... Faire en sorte qu'il y ait plus de reconnaissance pour le football féminin", a-t-il ajouté.
Enfin, Renard n'en a pas dit plus sur ses futurs choix, alors qu'il devra laisser trois joueuses en France. "J'ai une idée qui n'est pas précise. Il reste trois semaines. C'est court mais assez long. Mais après cela dépendra des postes. Il faudra bien équilibrer le groupe", a-t-il conclu.