C'est un Thierry Henry tout sourire qui s'est rendu ce mardi midi en conférence de presse. Officialisé mais pas encore intronisé, Henry a saisi l'occasion lors de cette conférence de presse pour présenter son projet de jeu et revenir sur son parcours avant de prendre la décision d'accepter le poste de sélectionneur de l'équipe de France Espoirs. Dans un premier temps et après des remerciements chaleureux, il a expliqué ne pas avoir été assez épanoui en tant que consultant. "Je n'étais pas épanoui, j'aime le terrain. J'attendais une opportunité. J'ai fait ce que j'avais à faire pour rester proche du terrain. Je vais continuer mais pas sur Amazon, ça va être compliqué de suivre les matchs."

Il évoque ensuite les doutes que les observateurs ont à son sujet. Et il les comprend. "Monaco ? C'était un peu dur de réussir en deux mois. La question est légitime, il y a toujours des doutes sur un coach ou un joueur. J'ai eu une autre expérience à Montréal où on a réussi à faire les playoffs dans cette situation (Covid, ndlr). On va tout faire pour être performant.

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Thierry Henry, le sélectionneur de l'équipe de France espoirs (Icon Sport)

Henry et Mbappé bientôt associés ?

A la question qui brûlait les lèvres de nombreux journalistes présents sur place, Thierry Henry a répondu qu'il ne pensait qu'aux qualifications pour le prochain Euro. En effet, il ne veut pas en dire trop sur une éventuelle présence de Kylian Mbappé aux prochains JO. "Une association Henry-Mbappé ? Sur le terrain, ça aurait été pas mal ! Mais malheureusement, je ne pourrais pas vous aiguiller (sur Mbappé aux JO). On va avoir les JO en France, c'est très rare. Je suis heureux que ce soit en France, mais pour l'instant je, je suis coach des moins de 21 avec une échéance : qualification pour l'Euro. Pour l'instant, je pense qu'aux joueurs nés au 2er janvier 2022 et c'est déjà pas mal."

Son approche avec les jeunes et son style de jeu

Pour de nombreux entraineurs, la manière importe tout autant que le résultat. Pour Henry, c'est pareil. "Parler, sonder. Il ne faut pas arriver la fleur au fusil et faire ce que tu veux. Il faut échanger pour parler d'un système défini. J'ai mes idées sur comment jouer haut. J'ai mes idées au niveau de l'identité: presser haut, avoir la balle, créer le surnombre. Je peux donner plein de phrases jolies mais il faut aussi parler avec ceux qui étaient là avant. Je veux ajouter ma touche mais on n'est pas seul."

Enfin, il évoque sojn approche avec les jeunes qui doit être particulièrement soignée. "De Monaco et Montréal, les meilleures affinités que j'ai gardées sont avec les jeunes. Aujourd'hui, il y a les réseaux sociaux ; ma génération devait aller vers les anciens, aujourd'hui, c'est notre génération qui doit aller vers les jeunes. Moi, quand j'étais en retard, je ne jouais pas le week-end. Maintenant, il faut lui expliquer et il joue. Les jeunes pensent savoir parce qu'ils ont beaucoup plius d'infos que nous à l'époque. Ce n'est pas toujours évident."