Dans le football, il y a la tactique et la technique. Mais nombreux ont tendance à oublier l’impact qu’à le mental sur le terrain. Certaines équipes peinent d’ailleurs à gérer leurs émotions lors des rencontres importantes. Didier Deschamps, qui a eu l’occasion de jouer des matches majeurs tout au long de sa carrière de joueur, mais aussi de football, nous explique qu’il faut penser à mettre tout le négatif derrière soi, laissant juste l’adrénaline prendre le dessus.

Pour Deschamps, chacun a une responsabilité

« Je n'ai pas de pression, pas de stress, c'est de l'adrénaline. Tout ce qui est négatif ne m'habite pas. Je fais en sorte de maîtriser mes émotions, même si par moments ça peut sortir.  Être sous contrôle, c'est la fonction qui veut ça. Cela n'empêche pas d'être naturel. Je suis quelqu'un qui aime bien parler. Encore faut-il que les mots soient en adéquation avec ce qu'on dégage. Un entraîneur qui demande à ses joueurs d'être +tranquilles+ mais qui a des gouttes qui lui coulent du front... (il grimace). Par moments, on peut être habités par certains doutes, mais il faut faire en sorte que ça ne se voie pas. On intériorise beaucoup, on prend sur soi, parce qu'à un moment, il faut décider et on ne peut pas faire plaisir à tout le monde. Il faut aussi avoir un staff sur lequel s'appuyer, car on ne peut pas tout faire, tout le temps. Certes, ils n'ont pas l'autorité que moi je représente vis-à-vis des joueurs, mais ils ont chacun une responsabilité. Chaque membre du staff est garant de l'état d'esprit. »

AFP pour BeIN SPORTS

Pour Didier Deschamps, le mental est primordial (iconsport)
Pour Didier Deschamps, le mental est primordial (iconsport)

Sa porte reste toujours ouverte

Même si le football est un sport collectif, l’esprit individuel est également important, c’est d’ailleurs pour cela que le sélectionneur des Bleus tente de voir les joueurs individuellement dès qu’il le peut.

"Je le fais, même si je ne peux pas tous les voir. Ce ne sont pas tous des entretiens formalisés. Ça peut être après un repas, sur le terrain avant ou après l'entraînement, deux ou trois minutes en marchant. On discute, pas forcément de football. Cela vient dans les deux sens. Ma porte est ouverte à n'importe quel moment. Notre objectif, surtout quand on est en grande compétition, c'est de ne perdre personne. Le premier jour, ils sont tous heureux, ils ont tous la banane. Après, chaque jour qui passe... Il y a les matches de prépa, puis la compète. Il faut accorder autant si ce n'est plus à ceux qui jouent peu ou pas."

AFP pour BeIN SPORTS

À la différence de beaucoup d’équipes, le tacticien Français a réussi à mettre en place un vrai état d’esprit collectif en Équipe de France et cela se conclu régulièrement pas des victoires.