Avant le match contre l'Italie, Kylian Mbappé, en capitaine de l'équipe de France, s'était présenté face à la presse. Pour répondre aux questions des journalistes, l'attaquant du Real Madrid a surtout appuyé sur le fait qu'il était désormais imperméable aux critiques. "Maintenant, quel accueil demain (vendredi), je n'attends pas grand-chose. Ça m'est égal (...) Je suis à un stade de ma vie et de ma carrière où je ne constate plus. Je viens, je joue, j'essaie de faire de mon mieux, d'aider l'équipe. Ce que pensent les gens est le cadet de mes soucis", avait-il déclaré. Une prise de hauteur qui n'est pas très pertinente selon Bixente Lizarazu.

Bixente Lizarazu "surpris et gêné" par Mbappé

Dans son fameux "œil" qui parait régulièrement sur L'Equipe, Bixente Lizarazu est revenu sur le niveau actuel de Kylian Mbappé et sur sa communication. "La conférence de presse de Kylian Mbappé, jeudi, m'a surpris et gêné. Les mots utilisés étaient inappropriés, pas ceux d'un leader et encore moins ceux d'un capitaine, commence-t-il. Vous ne pouvez pas être insensible au ressenti des supporters de l'équipe de France, aux frustrations qu'ils peuvent nourrir, aux interrogations qu'ils peuvent avoir. Vous devez essayer d'y répondre, leur donner de l'espoir, ça fait partie du boulot et du lien affectif qu'il faut avoir avec son public."

Avant de poursuivre. "Kylian Mbappé est souvent très bon en com', mais jeudi, je pense qu'il s'est trompé. Peut-être est-il moins serein que d'habitude, plus tendu parce qu'il tarde à retrouver la meilleure version footballistique de lui-même." Le champion du monde 98 conclut de manière sèche et explicite sur le niveau du capitaine des Bleus. "Il avait distillé, à l'époque, des petites phrases du genre : "Vous trouvez que ça me perturbe ?" Pour moi la réponse est oui, cela le perturbe. Comme tout le monde. Et je pense que c'est pour cette raison qu'il est difficile pour lui d'être vraiment un leader en ce moment car il doit, avant tout, se retrouver lui-même, retrouver ce qui faisait de lui un joueur unique." Voilà qui est dit.