La Ligue 2 n’a toujours pas rendu son verdict après l’incident qui s’est produit lors de la dernière rencontre de championnat entre les Girondins de Bordeaux et le RAF. Tout comme Bordeaux, qui garde espoir de rejouer le match pour avoir une chance de rejoindre l’élite, le FC Annecy scrute attentivement la gestion de la situation par la LFP (Ligue de Football Professionnel). Après avoir pris connaissance de la mise en instruction de la rencontre par la Ligue, la direction Annécienne a de nouveau exprimé sa position.

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Vendredi 2 juin, au moment de l'interruption du match entre Bordeaux et Rodez. (Icon Sport)

Une position qui va dans le sens de celle des Girondins. Et pour cause, Annecy est un concurrent direct de Rodez AF. Ainsi, si le match se rejoue et que les Ruthénois font match nul ou perdent, le FC Annecy reste en Ligue 2, tandis que dans le cas contraire, le groupe de Laurent Guyot retrouverait la National, seulement une saison après son passage en deuxième division. Une situation, qui serait inacceptable pour le technicien de 53 ans, aux commandes de cette équipe depuis 2021.

Le FC Annecy prévient qu’il “défendra ses droits en conséquence”

Ainsi, en attendant la décision de la LFP, le FC Annecy a pris les devants en affirmant sa volonté de porter plainte en cas de relégation en National. En effet, le club savoyard s’est expliqué dans un communiqué publié lundi soir sur les réseaux sociaux. Dans celui-ci, les dirigeants Annéciens pointent du doigt “les faux témoignages et leurs conséquences en matière d’équité sportive” ajoutant qu’en cas de relégation, “le FC Annecy serait alors la victime des agissements du supporter bordelais et de l’attitude du Rodez AF et défendra ses droits en conséquence”.

"Conformément à la réglementation sportive et de droit commun, nous nous réservons donc le droit, le cas échéant, de procéder au dépôt d’une plainte auprès du Procureur de la République, pour des faits délictuels de corruption sportive et d’escroquerie pouvant entraîner une peine d’emprisonnement de cinq années et de cinq cent mille euros d’amende, somme pouvant être portée au double du produit tiré de l’infraction. Tout acteur du football ne peut évidemment ignorer les conséquences financières d’une relégation pour un club de football", a déclaré le club haut-savoyard, qui continue sa défense offensive.