Ils étaient destinés à devenir les stars de l'équipe de France lors de la dernière décennie. Mais les membres de la fameuse génération 1987 (Karim Benzema, Hatem Ben Arfa, Samir Nasri et Jérémy Ménez notamment) n'ont pas tous connu la même réussite. Aujourd'hui, seul le premier cité, icône du Real Madrid et auteur d'un retour triomphant en équipe de France, a répondu aux attentes. Les autres, eux, ont démarré beaucoup plus fort, mais ont connu un lent déclin, jusqu'à sombrer peu ou prou dans l'anonymat. Et Karim Benzema croit savoir pourquoi...
Benzema marque sa différence avec la génération 1987
En interview avec beIN Sports, l'attaquant du Real Madrid a pointé un domaine qui explique sa réussite personnelle et l'échec des autres larrons à rester au plus haut niveau : le mental.
"Ben Arfa, Ménez, Nasri, ils ont eu des moments difficiles dans leur carrière. Ce qui leur a manqué, c'est un tout petit peu de mental. Si on prend leur carrière, ils ont gagné des championnats, ils ont joué des grands matchs aussi. Mais au final, c'est dur de rester pendant 10-12-14 ans au très haut niveau."
Karim Benzema à beIN Sports
Le moment de l'explosion lors d'une carrière a aussi un impact déterminant selon Benzema. Ce dernier assure avoir eu la chance de ne pas crouler sous le poids des attentes dès son jeune âge.
"Au début, que ce soit Ben Arfa, Ménez, Nasri… ils étaient tellement talentueux. Moi, je suis arrivé un peu plus tard, moins exposé au monde du foot. Je pense que moi, le talent, je l'ai eu petit mais j'ai travaillé, pour arriver à un moment où aujourd'hui j'ai fait ce que j'ai fait."
Karim Benzema à beIN Sports
Nasri et Ben Arfa sans club, Ménez en Serie B
Conséquence : plus Benzema vieillit, meilleur il est. Avec la volonté de toujours s'améliorer, de se remettre en question et de bosser toujours plus fort, le Lyonnais en est arrivé à devenir un postulant pour le Ballon d'Or cette année.
Hatem Ben Arfa, Samir Nasri et Jérémy Ménez, eux, souffrent de la comparaison. Le premier (15 sélections entre 2007 et 2015) sera bientôt sans club, les Girondins de Bordeaux ne souhaitant pas renouveler son contrat. Le second (41 sélections entre 2007 et 2013) est déjà dans ce genre d'impasse depuis près d'un an, à la fin de son contrat avec Anderlecht. Enfin, Ménez (24 sélections entre 2010 et 2013) vivote en Serie B italienne, à Reggina. Il y en a qui vieillissent bien, et d'autres qui ont plus de mal...