Piqué dans la tourmente
Il se fait rare dans les médias classiques, lui qui préfère organiser des conférences de presse sur sa chaîne Twitch. Créer ou alimenter des polémiques sur Twitter. Ou encore répondre sur le terrain. Mais de nouveau blessé contre Majorque, Gerard Piqué ne devrait plus fouler une pelouse de Liga avant le terme de la saison.
Ces dernières semaines, Piqué a davantage fait parler de lui pour ses agissements en dehors du terrain que sur le rectangle vert. En effet, le défenseur central du FC Barcelone est dans l’œil du cyclone depuis les révélations faites par El Confidencial sur l'organisation de la Supercoupe d'Espagne. Pour cette dernière, son entreprise, Kosmos, a touché une commission de plusieurs millions d'euros. Droit dans ses bottes et sûr de ses dires, Gerard Piqué a donné une interview à L’Équipe dans laquelle il s'explique longuement sur sa situation. Il y confirme aussi avoir été très proche de racheter le Red Star.
"Il n'y a pas de conflit d'intérêts"
Pas vraiment adepte de la langue de bois, Piqué n'a éludé aucun sujet, et reste sur sa position. La commission versée à son entreprise après l'accord trouvé entre la Fédération espagnole de football et avec le richissime pays du Golfe ne constitue en aucun cas un conflit d'intérêts.
"Pour moi, il n'y en a aucun. La seule chose illégale, c'est qu'une personne a récupéré des messages vocaux privés et les a filtrés à la presse. Au lieu de parler de ce sujet grave pour lequel j'ai déjà porté plainte, on parle d'une chose complètement légale, qui est juste plus croustillante parce que je suis concerné avec le président de la Fédération de football espagnol."
Gerard Piqué dans un entretien à L'Équipe
Pour autant, le défenseur central du Barça n'est pas du tout affecté par cette situation et ces accusations. "Je suis habitué. Je vis toutes les semaines ce genre d'histoires. La seule différence, c'est que l'opinion publique est impliquée et tout est déformé. Mais je le vis très naturellement. Je n'ai rien à cacher, tout est légal", a-t-il affirmé.
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Twitter pour tuer l'ennui
Gerard Piqué insiste qu'il n'a fait qu'aider un ami, en l'occurrence Luis Rubiales, le président de la Fédération espagnole. Pour autant, alors qu'il avait demandé au dirigeant de l'aider à disputer les Jeux Olympiques à Tokyo, le Catalan n'a pas obtenu gain de cause.
"Le conflit d'intérêts qu'on me reproche, c'est finalement l'amitié que j'ai avec lui et de vouloir aider un ami. Pas le fait d'avoir amené avec Kosmos une opportunité à la Fédération avec l'Arabie saoudite."
Gerard Piqué dans un entretien à L'Équipe
Interrogé sur sa tendance à chercher les polémiques sur Twitter, Gerard Piqué reconnaît se servir de ce réseau social pour s'amuser. Et tuer l'ennui. "C'est de l'adrénaline. J'en ai besoin. Par moments, je m'ennuie donc je me mets sur Twitter, j'ai envie que ça bouge un peu et je vais provoquer deux, trois journalistes et j'interagis avec eux. Ça m'amuse de faire ça. Ça m'a parfois attiré des problèmes, mais je n'ai jamais rien regretté", a conclu le défenseur de 35 ans, qui ne semble pas enclin à changer quoi que ce soit, et ce même quand sa carrière s'arrêtera.