Durant ce mercato hivernal fraîchement terminé, le Paris Saint-Germain a perdu, en tout et pour tout, quatre joueurs. Dans l'autre sens, l'actuel leader de Ligue 1 n'est parvenu à mettre la main sur personne, malgré plusieurs dossiers avancés. Freiné par le fair-play financier, le PSG va devoir composer avec un effectif inférieur en quantité et donc de facto en qualité jusqu'à la fin de la saison. Un contingent suffisant pour aller loin sur tous les tableaux ?

Un investissement qui flirte avec le milliard d'euros

À la tête du Paris Saint-Germain depuis 2011, Qatar Sports Investments a multiplié les coups d'éclat. Dès 2012 en lâchant 42 millions d'euros pour recruter Thiago Silva et 21 pour faire signer un certain Zlatan Ibrahimovic. L'année suivante, c'est Edinson Cavani qui a coûté une sacrée somme au PSG, quasiment 65 millions d'euros. Même constat ou presque en 2014 avec les 50 millions d'euros dépensés pour boucler l'arrivée d'un autre défenseur central brésilien, David Luiz.

Neymar, transfert le plus cher de l'histoire du PSG, lors de sa présentation en 2017 (Icon Sport)
Neymar, transfert le plus cher de l'histoire du PSG, lors de sa présentation en 2017 (Icon Sport)

C'est véritablement en 2017 que Paris a franchi un nouveau cap en s'offrant la paire Neymar - Mbappé contre plus de 400 millions d'euros. En 2021, Achraf Hakimi aura été la recrue la plus coûteuse : quasiment 70 millions d'euros. La même année, le PSG a frappé fort en signant Lionel Messi et Sergio Ramos, mais cette fois sans débourser la moindre indemnité de transfert. Autant de mouvements qui n'auront pas permis au club de la capitale de remporter la première Ligue des champions de son histoire au printemps dernier. Le semblant de stabilité affiché cet hiver changera-t-il la donne ?

Appauvri cet hiver, le PSG peut trembler

Durant le mois écoulé, le Paris Saint-Germain a vu Pablo Sarabia rejoindre les Anglais de Wolverhampton. Pour le remplacer, la cellule de recrutement du PSG avait semble-t-il ciblé plusieurs profils. Rayan Cherki, le joueur de Lyon, l'ancien Bordelais Malcom ou encore le jeune Bakayoko du PSV Eindhoven. C'est finalement Hakim Ziyech, l'international marocain de Chelsea, qui allait faire office de joli coup de la part du board parisien. Mais un "problème administratif" a tout fait capoter. Le défenseur central Milan Skriniar était lui aussi évoqué, comme l'été dernier qui plus est. Hélas, avec la même réussite au bout du compte.

En parallèle, Keylor Navas, cantonné à un rôle de numéro 2 dans les buts, a pris la direction de Nottingham Forest, lui aussi en Premier League anglaise. Enfin, le jeune Ayman Kari va terminer la saison à Lorient tandis qu'Ander Herrera a été définitivement transféré à l'Athletic Bilbao. Autant de départs qui n'ont pas été comblés. Après un mercato estival très mitigé (Ruiz, Soler, Sanches ou encore Ekitike peinent à aligner les grandes prestations), le PSG de Christophe Galtier devra donc composer avec un effectif serré. Limité même, au regard du calendrier très dense qui attend Paris dès ce mois de février. L'avenir devrait vite nous dire si ce marché raté sera capital, ou non, dans la saison des Parisiens.