Les résultats de matchs peuvent être trompeurs, et donnent parfois un aperçu erroné du contenu et des enseignements d'une rencontre. En quart de finale aller de Ligue des champions, mercredi 7 mars, le PSG avait été outrageusement dominé par le Bayern, mais avait ramené une victoire héroïque de Bavière (2-3). Au retour, mardi 13 mars, les Parisiens ont cette fois concédé la défaite (0-1). Mais ce résultat en trompe l'œil ne dit rien de la justesse et de la force mentale dont les partenaires de Neymar ont fait preuve.
Le PSG s'est mis en mode combat
C'est d'abord dans les attitudes que le PSG a corrigé le tir par rapport à la déferlante de l'aller. Les Parisiens, qui s'attendaient à prendre la marée une deuxième fois, ont cette fois fait barrage. Et ce n'est pas uniquement grâce au plan tactique parfait de Mauricio Pochettino. Dans le combat, les partenaires de Presnel Kimpembe se sont enfin transcendés, après avoir souvent été amorphes lors des matchs retour de Ligue des champions au Parc des Princes, dont le dernier en date face au Barça (1-1).
Le déclic a été collectif. Mauricio Pochettino a su convaincre chacun de ses joueurs de se battre pour les autres. Les stars comme Kylian Mbappé et Neymar se sont ainsi livrées à corps perdu dans la baston. Le champion du monde français a même signé des retours défensifs comme on ne l'avait jamais vu faire. Mention spéciale, tout de même, à Idrissa Gueye, chevalier héroïque sans peur et sans reproche au milieu.
Le PSG entre dans l'ère de la résilience
Mais c'est aussi au niveau mental que le PSG s'est comporté en taulier. En encaissant un but peu avant la mi-temps, contre le cours du jeu et après avoir touché deux fois les poteaux, le PSG aurait pu sombrer dans le découragement. Il aurait pu voir resurgir ses vieux démons et reprendre ses réflexes néfastes : jouer avec la boule au ventre, reculer, subir en priant pour ne pas céder... Il n'en a rien été.
Conquérant, le PSG a montré l'image d'une équipe disposée à prendre son destin entre les mains. Si les Parisiens avaient finalement dû rendre les armes, seul le Bayern en aurait été responsable. Mais le PSG, lui, s'était juré de ne pas répéter ses erreurs et de ne rien donner pour se faire punir. Ballotté dans tous les sens par la tempête bavaroise jusque dans les dernières secondes, le PSG a tenu le cap. Un cap qui mène jusqu'aux demi-finales.