Cela fait 12 ans que l'OL attendait ça. Si, depuis sa dernière finale de Coupe de France, les Rhodaniens ont disputé deux finales de Coupe de la Ligue (2014, 2020) et une demi-finale de Ligue des Champions (2020), ils n'ont pour autant plus goûté à l'ivresse d'un titre majeur depuis ce samedi 28 avril 2012. Une anomalie pour l'un des clubs au palmarès le plus garni de l'Hexagone qui, ce samedi (21h), face au Paris Saint-Germain, tentera de mettre un terme à une disette qui a déjà duré bien trop longtemps.

Et en l'espace de plus d'une décennie, beaucoup de choses ont changé à Lyon. Président depuis 36 ans, Jean-Michel Aulas a quitté son poste après le rachat de l'entité rouge et bleue par John Textor, en 2022. La fin d'une ère pour un homme qui a chéri son club, son « enfant », de son plus profond et honnête amour, qui lui a permis d'entrer dans une nouvelle dimension, à la faveur, notamment, de la construction d'une enceinte ultra-moderne, dotée de 60.000 places. Mais sur le terrain aussi, l'OL de 2012 n'est plus qu'un vague souvenir... ou presque.

Ils évoluent toujours en Europe

Des 18 victorieux Gones de cette fin d'avril 2012, Alexandre Lacazette et Dejan Lovren sont ainsi les seuls rescapés. Bien sûr, ils ont chacun pris des chemins différents, mais ont tous deux fini par regagner celui de la capitale des Gaules. L'avant-centre a traversé la Manche pour découvrir la capitale anglaise, où il a passé cinq saisons à évoluer sous les couleurs d'Arsenal, avant de retrouver son club de cœur et d'en refaire briller le blason.

Le défenseur, de son côté, a apprécié plusieurs aventures. Southampton, Liverpool, le Zénith Saint-Petersbourg, le Croate a vécu mille et une vies. Mais lui aussi a fait le choix d'un retour en France, où son expérience profite aujourd'hui à un vestiaire rajeuni. S'ils n'évoluent plus à l'Olympique Lyonnais, Maxence Gonalons et Clément Grenier gardent assurément de merveilleux souvenirs de leur titre commun. Le premier, parti en 2017, a connu des expériences à la Roma, à Séville et à Grenade, avant de revenir en France, où il évolue désormais du côté de Clermont.

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Maxime Gonalons sous les couleurs de Clermont (Icon Sport)

Le second, contraint à l'exil pour retrouver du temps de jeu après une saison 2017/18 passée en réserve, a poursuivi sa carrière en Bretagne, à Guingamp, puis au Stade Rennais, avant de prendre la direction de l'Espagne, où il retrouve les joies du football à Majorque. Alors qu'il arrive en fin de contrat avec le Racing de Santander, qui sait où le joueur de 33 ans poursuivra sa carrière dans les mois à venir.

Ils se sont envolés pour des destinations exotiques

Héros de la finale 2012, Lisandro López, aujourd'hui âgé de 41 ans, n'a toujours pas mis un terme à sa carrière de footballeur. Après des expériences au Qatar, au Brésil ou encore aux États-Unis, c'est aujourd'hui dans son Argentine natale que l'avant-centre continue d'opérer, au sein du CA Sarmiento, pensionnaire de première division. Une aventure sur le continent américain pour laquelle Hugo Lloris s'est également laissé tenter.

Après près de douze années passées à Tottenham, le champion du monde 2018 a décidé de rejoindre le Los Angeles FC en janvier dernier. Un club dans lequel il évoluera prochainement aux côtés d'Olivier Giroud, qui quittera l'AC Milan au terme de la saison. Titulaire au poste d'arrière gauche lors de la finale, Aly Cissokho a enchaîné les clubs après son départ de l'OL en août 2012. Valence, Liverpool, Aston Villa, Porto, l'Olympiakos, le Yeni Matalyaspor, Antalyasport et même l'AFC Blois, le club de sa ville natale, Cissokho a de nombreuses histoires à raconter.

À 36 ans, l'ex-international tricolore (1 sélection) profite aujourd'hui de ses dernières années de carrière au Vietnam, où il porte les couleurs des Lamphun Warriors depuis 2021. Un continent asiatique sur lequel s'est aussi expatrié Bafétimbi Gomis, qui fait aujourd'hui trembler les filets de première division japonaise avec le Kawasaki Frontale.

Ils ont raccroché les crampons

Si certains sont donc toujours en activité, d'autres ont préféré dire « stop » au football. C'est par exemple le cas de Jérémy Pied qui, après avoir remporté le titre de champion de France 2021 avec le LOSC, avait décidé de mettre un terme à sa carrière l'année suivante, alors qu'il arrivait en fin de contrat. Un destin quelque peu similaire à celui de Jimmy Briand, passé par Bordeaux entre 2018 et 2022, qui s'était retiré en septembre de cette même année. Intégrant dans un premier temps les structures d'équipes U16, U17 et U19 de Nouvelle-Aquitaine, il est par la suite devenu consultant pour Prime Video Sport. Une activité qu'il partage d'ailleurs avec son ancien coéquipier Cris, retraité depuis 2014 et qui a connu plusieurs aventures en tant qu'entraîneur (OL B, GOAL FC, Le Mans, Versailles). Du monde des médias, Anthony Réveillère en est aussi un néophyte.

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Rémy Vercoutre, l'entraîneur des gardiens de l'OL (Icon Sport)

Après une ultime expérience du côté de Sunderland (2014/15), l'ancien latéral droit a notamment accompagné son ancien capitaine au GOAL FC, opérant lui dans la peau de directeur sportif. Devenu par la suite consultant pour Canal+ et L'Équipe, il travaille aujourd'hui pour OL Play. Un retour au bercail auquel Rémy Vercoutre n'est pas non plus étranger. Après avoir déposé les gants en 2018, l'ancien gardien s'est lui aussi essayé au métier de consultant. Une expérience dont il s'est vite émancipé, devenant l'entraîneur des gardiens de l'Impact de Montréal (2018-2021), avant d'intégrer le staff composé par Peter Bosz lors de son passage à l'OL. Et malgré les changements d'entraîneurs, le coach de 43 ans a toujours, jusqu'à aujourd'hui, conservé son poste. Dans un registre plus anonyme, Yoann Gourcuff a, lui, mis un terme à sa carrière en 2019, après une dernière aventure à Dijon.

Un talent gâché par les blessures, comme l'a également été Gueïda Fofana, contraint à prendre sa retraite en 2017 en raison d'une ostéonécrose. Titulaire du BEPF, il entraîne aujourd'hui la réserve de l'OL. Parmi tous les finalistes, seul Kim Kallström occupe aujourd'hui un poste dans les instances. Après un ultime chapitre en Suède, où il a pris sa retraite en 2017, l'ancien milieu de terrain est, en 2023, devenu le directeur du football de la fédération. De son côté, Bakary Koné a quitté les terrains en 2021, après une carrière exotique, passant par la Turquie, la Russie ou encore l'Inde. Deux ans plus tôt, Mohamadou Diallo annonçait lui aussi sa retraite, après un passage à Caen. Aujourd'hui coordinateur sportif au niveau des pros et des pros 2 du Dakar Sacré Cœur, club partenaire de l'Olympique Lyonnais, il s'est également lancé dans l'entreprenariat, fondant la start-up « Eautours ».