L’ancien joueur de l'ASSE et de l’équipe de Suisse Nestor Subiat a tout connu. La coupe du Monde 1994, les coupes d'Europe, mais aussi des rencontres. Notamment une qui a beaucoup compté pour lui. Celle de Diego Maradona.
Les souvenirs de la coupe du Monde 1994
"C'est un rêve de gosse qui se réalise. Il y en a peu qui le font. L'un des plus beaux moments de ma carrière. On a été éliminé en 8e par l'Espagne ou jouait Luis Enrique. Les Espagnols que j'ai aussi rencontrés en Champions League avec le Grasshopper Zurich contre le Real Madrid. Je les connaissais un peu, car je les avais affrontés avec Lugano. J'avais inscrit un but d'ailleurs. Avec Hierro, Sanchis, on se connaissait bien "
La rencontre avec Roy Hodson, aujourd'hui à Watford
"C'est l'un des plus grands managers que j'ai eu. C'est un coach qui arrive à bien vous faire comprendre ce qu'il veut de vous. Il vous met dans des conditions idéales. Quand il vous mettait sur le terrain, vous saviez la mission qui était la vôtre. On travaillait beaucoup les mouvements à l'entrainement. Il y avait beaucoup de tactique. C'était un super « motivateur » "
Le passage à l'ASSE de Nestor Subiat
"Saint-Etienne, c'est toujours un club mythique. Je partais de Suisse pour aller en France, à Saint-Etienne. J'étais à Grasshopper Zurich et l'un des meilleurs joueurs du pays. J'ai rejoint lASSE en D2. Bompard, Soler et Nouzaret ont monté une super équipe. Nous avons tiré dans le même sens et nous sommes montés. Les supporters sont revenus. Très chanceux de vivre ce moment avec la remontée. J'ai encore joué une saison. En D1, nous avons fini 6e. J'ai un peu moins joué, Alex et Aloisio sont arrivés. Il fallait faire de la place pour eux. Quand on a 34 ans, on n'est plus l'avenir à Saint-Étienne. L'avenir a donné raison, car ils ont été vendus au PSG par la suite "
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Les rencontres de Nestor Subiat avec Diego Maradona
"Diego, c'est une de mes plus belles rencontres. Je suis à Buenos Aires et je viens d'une famille du peuple. Diego venait des bidonvilles. J'ai eu la chance de le rencontrer, de le connaître. La première fois, c'était en 1987. Un an après qu'il soit champion du Monde. Je jouais en France à l'époque à Mulhouse. Mon père était très ami avec Bilardo, Madero et Pachame qui jouaient à Estudiantes de la Plata. Mon père jouait à Platense. Nous avons été reçus à l’hôtel. C'est là que j'ai rencontré Burruchaga et bien sur Diego Maradona. J'ai pu discuter avec lui dans le vestiaire, j'avais 19 ans. Nous étions à Zurich pour le match Italie-Argentine pour la fête de la FIFA "
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"Très dur de le voir partir. Je n'ai que de bons souvenirs de lui. Il était sympathique, avenant. Diego m'a encouragé. Il s'est fait du mal à lui-même avec ses excès. Je l'ai rencontré à Berlin. Nous avons joué le même mondial en 1994 aux États-Unis. Nous avons été tout près de rencontrer l'Argentine. En effet, si on faisait match nul contre la Colombie, c'est nous qui jouions contre l'Argentine et pas la Roumanie. Je me rappelle de ce match de la Colombie, sur une action, j'ai un ballon entouré de joueurs colombiens et je fais un extérieur du pied à Chapuisat. Tout seul, il entre et frappe largement au-dessus. Si on égalisait, on jouait contre les Argentins. Je ne voulais pas. J'en avais discuté avec Hodson de cette possibilité "
Nestor Subiat et Pascal Dupraz, joueurs à Mulhouse
"J'ai joué avec lui à Mulhouse avec Raymond Domenech comme entraineur. Nous étions en D2. Sur le terrain, Pascal était un peu comme il est maintenant, en tant qu'entraineur. Petit et trapu, il jouait ailier gauche. Il était vif et avait cette gnac. Pascal était pas mal techniquement. C'était un besogneux, Pascal Dupraz. Nous nous sommes bien entendus. À un moment, il me voulait dans son équipe, je me faisais vieux. J'ai arrêté le foot à 35 ans. Je souhaite à Pascal et aux Verts de se sauver"