Gardien : Yann Sommer (Suisse)

Il aurait dû être, une nouvelle fois, le héros de tout un pays contre l'Espagne (1-1, 1-3 t.a.b). Après avoir repoussé le tir au but décisif de Kylian Mbappé en huitième de finale de l'Euro, le dernier rempart suisse avait encore fait ce qu’il fallait en poussant Busquets à la faute sur le premier tir au but, puis een arrêtant la tentative de Rodri. Mais en face, Unai Simon a pris la lumière et qualifié l’Espagne pour les demi-finales. Avant cela, Sommer avait encore brillé, repoussant un nombre surhumain de tentatives de la Roja en prolongation (dix arrêts au total). Désigné homme du match, Unai Simon a reconnu qu'il aurait attribué le trophée à son homologue suisse, auteur d'un grand tournoi.

Yann Sommer quitte l'Euro après un nouveau match plein contre l'Espagne (iconsport)
Yann Sommer quitte l'Euro après un nouveau match plein contre l'Espagne (iconsport)

Latéral droit : Jens Stryger Larsen (Danemark)

Dans une sélection qui voit briller Joakim Maehle, Mikkel Damsgaard ou encore Kasper Dolberg, Jens Stryger Larsen n’est pas le joueur dont on parle le plus. Et pourtant, le piston de l’équipe surprise de l’Euro a livré une très belle copie face à la République Tchèque (2-1). Concentré sur les phases de repli, le joueur de l’Udinese a également eu le geste décisif devant. Dès la 5ème minute, c’est lui qui a offert le ballon de but à Thomas Delaney sur un corner dont il avait la charge. À 30 ans, celui qui pourrait quitter le Frioul cet été sera au rendez-vous des demi-finales.

Défenseur central : Giorgio Chiellini (Italie)

À 36 ans, Chiellini n’en finit pas de surprendre. Alors qu’on lui promettait le pire face à Romelu Lukaku, le roc de la Squadra Azzura n’a jamais laissé respirer le buteur belge lors de la victoire italienne (2-1). Brillant dans le placement et l’anticipation, le capitaine italien n’a pas reculé, même au plus fort de la pression des Diables Rouges. Qualifié de "géant" par la Gazzetta Dello Sport, le joueur aux 110 sélections n’est plus qu’à une marche d’une deuxième finale européenne en sélection.

Yann Sommer quitte l'Euro après un nouveau match plein contre l'Espagne (iconsport)
Impeccable dans son duel avec Romelu Lukaku, Giorgio Chiellini a une nouvelle fois réussi un très grand match en quart de finale de l'Euro (iconsport)

Défenseur central : Harry Maguire (Angleterre)

Il est l’un des symboles d’une défense anglaise, qui n’a toujours pas encaissé le moindre but dans cet Euro. Alors qu’on le dit parfois peu à l’aise avec le ballon, Maguire a touché 101 ballons contre une équipe d’Ukraine dominée dans les grandes largeurs (4-0). Très juste dans la relance, l'axial l’a aussi été dans son jeu de tête, ne perdant aucun duel et inscrivant le but du break pour la sélection aux Trois Lions sur corner. Jusqu’au bout, malgré le large avantage, le joueur de Manchester United s’est battu pour conserver la cage inviolée. Un vrai leader.

Latéral gauche : Alessandro Spinazzola (Italie)

Ils sont nombreux à postuler après ces quarts de finale à ce poste de latéral gauche (Jordi Alba, Joakim Mæhle, Luke Shaw). Mais Spinazzola a encore une fois crevé l’écran. Titulaire avec l’Italie, le joueur de l’AS Rome a fait vivre un enfer à Thomas Meunier par ses nombreuses montées, toujours bien senties. En seconde période, alors que la pression de la Belgique se faisait plus forte, Spinazzola n’a rien concédé, se montrant décisif sur plusieurs interventions. Touché au tendon d’Achille, le latéral souffre d’une rupture qui le privera de la fin de son Euro. Une sortie cruelle pour l’un des joueurs frissons de la compétition.

Milieu : Pedri (Espagne)

Jusqu’à la 119e minute de la rencontre face à la Suisse, Luis Enrique ne l’avait pas remplacé une seule fois depuis le début de l'Euro ! 3 fois 90 minutes en poules, 120 face à la Croatie et donc 119 contre la Suisse qui disent tout de l’importance déjà prise par ce gamin de 18 ans dans le cœur de la Roja. Avec 111 ballons disputés, il a été très souvent cherché et trouvé par ses coéquipiers. Disponible et très sûr techniquement, il a pu jouer ce rôle de liant avec les attaquants. À la récupération aussi, Pedri s’est montré. Une nouvelle prestation dans la continuité de sa première saison éblouissante avec le FC Barcelone.

Yann Sommer quitte l'Euro après un nouveau match plein contre l'Espagne (iconsport)
Pedri a encore une fois été précieux dans le cœur du jeu de la Roja. À 18 ans, le joueur du FC Barcelone n'a manqué qu'une seule minute de jeu durant cet Euro ! (iconsport)

Milieu : Marco Verratti (Italie)

Contre la Belgique, Verratti a fait du Verratti. Titulaire, le Parisien a tout mis. De la qualité technique pour créer les décalages et alimenter ses attaquants. De la malice pour couper une transition de Youri Tielemans et écoper d’un carton jaune. Et de la détermination pour récupérer très haut un ballon aux abords de la surface adverse et permettre à Nicolò Barella d’ouvrir le score. Moins en vue contre l’Autriche au tour précédent, l’ancien de Pescara a montré dans un grand match tout ce qu’il pouvait apporter à cette Squadra Azzurra, alors qu'il dispute son premier Euro.

Milieu : Nicolò Barella (Italie)

Au côté de Verratti, Barella s’est aussi mis dans la lumière. Pour le joueur de l’Inter, il y aura très certainement un avant et un après Euro 2020 tant il brille depuis le début de la compétition. Par son impact, sa détermination et sa justesse technique, le milieu facilite le jeu de la Nazionale. Face aux Belges, il a en plus inscrit le premier but de la partie d’un enchaînement parfait. Solide pour résister à trois adversaires, il a trompé Thibaut Courtois d’une frappe sèche. Encore un match plein du métronome italien.

Yann Sommer quitte l'Euro après un nouveau match plein contre l'Espagne (iconsport)
Présent dans toutes les zones du terrain, Nicolò Barella a inscrit son premier but de l'Euro, d'un enchaînement magnifique (iconsport)

Ailier : Lorenzo Insigne (Italie)

Quelle activité du Napolitain ! Très souvent trouvé par ses coéquipiers dans son couloir gauche, Insigne a fait souffrir la défense belge, bien aidé par Spinazzola. Sa capacité à éliminer, ses appuis courts et sa vitesse ont causé des dégâts dans les rangs des Diables Rouges. Et que dire de ce but, l’un des plus beaux de la compétition. Parti de sa moitié de terrain, l’ailier a dévoré les espaces laissés par l’adversaire avant de soigner la finition d’une merveille de frappe enroulée. Moins en vue après le repos, Insigne avait déjà mis les siens sur la voie du succès. Et validé un Euro très réussi.

Buteur : Harry Kane (Angleterre)

En 2010, Cristiano Ronaldo disait : "les buts c’est comme le ketchup : quand ils arrivent, ils viennent tous en même temps." Et, après Angleterre - Ukraine, ce n’est pas Harry Kane qui contredira le meilleur buteur de l’histoire des sélections. Méconnaissable en phase de poules, l’attaquant anglais a trouvé la faille face à l’Allemagne en huitièmes de finale. Un but qui a fait du bien au sniper des Spurs, qui a conduit les siens sur le chemin de la victoire contre l’Ukraine à Rome. Brassard de capitaine autour du bras, il a ouvert le score avant d’inscrire le troisième but au retour des vestiaires. Le buteur ne doute plus.

Ailier : Jérémy Doku (Belgique)

Pas le joueur le plus connu du grand public européen au coup d'envoi de Belgique - Italie, Jérémy Doku n’a eu besoin de personne pour se présenter. Titulaire surprise face à l’Italie, l'ailier du Stade Rennais a fait vivre un cauchemar au pauvre Giovanni di Lorenzo. S’il a affiché par moments le même déchet qu’en Ligue 1 dans la zone de vérité, le joueur de 19 ans s’est surtout distingué par sa vitesse balle au pied, impressionnante, et sa capacité d’élimination en un contre un. C’est justement lui qui a obtenu le penalty qui a permis à la Belgique d’espérer juste avant la pause.