L'Italie est inarrêtable. En quart de finale de l'Euro 2020, face à la Belgique de Lukaku et De Bruyne, la Squadra Azzurra est restée la même : enthousiaste, dynamique, volontaire et tranchante. Rivalisant en début de match, les Diables Rouges ont ensuite dû se rendre à l'évidence et plier devant la force de frappe italienne. Mais avec un peu plus de réalisme, la Belgique aurait pu causer beaucoup plus de soucis à cette Squadra Azzurra parfois trop téméraire. Les hommes de Roberto Martinez n'ont pas su en profiter, et tant mieux pour les Italiens, qui obtiennent une qualification méritée pour les demi-finales de l'Euro. L'Espagne sera-t-elle de taille à faire chuter l'ogre transalpin ?

L'Italie prend le contrôle, la Belgique manque de la surprendre

Après un début de match où les deux équipes se plient en quatre pour imposer leur loi, c'est l'Italie qui parvient progressivement à faire valoir sa supériorité. La Squadra Azzurra arrive à gagner cette guerre de tranchées, et les Diables Rouges ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes : ils semblent accepter ce rapport de force qu'ils ont très bien géré face au Portugal (1-0) en huitième de finale.

Logiquement, c'est donc l'Italie qui se procure les premières situation franches. Bonucci croit même ouvrir le score sur coup franc indirect (13e), mais le défenseur est rattrapé par la VAR pour hors-jeu. Cependant, les Belges sont à deux doigts de prendre la Nazionale à son propre jeu. Lorsque le féroce pressing italien est contrecarré, les Diables Rouges peuvent foncer vers les cages de Donnarumma et manquent de faire mouche. Mais par deux fois, Donnarumma est impérial face à De Bruyne (22e) et Lukaku (26e).

Le rouleau compresseur italien en action

Néanmoins, la Squadra Azzurra ne met pas longtemps à reprendre sa marche en avant. Et c'est finalement la philosophie italienne qui triomphe lorsque Vertonghen, sous pression dans sa surface, part à la faute. Barella punit instantanément d'une limpide frappe croisée (0-1, 31e). Fidèle à elle-même, la Nazionale ne ralentit pas l'allure. Et appuie même sur l'accélérateur. L'intenable Insigne élimine Tielemans d'un crochet et peut claquer sa "spéciale" (frappe enroulée du droit dans le filet opposé) pour enfoncer le clou (0-2, 44e).

Tout va bien pour l'Italie, qui a fait le break et qui a appliqué le tarif maison aux Belges juste avant la mi-temps. Sauf qu'une grossière erreur de Di Lorenzo va remettre les Diables Rouges dans le coup avant même le retour aux vestiaires. Sur une accélération fulgurante de Doku, le latéral droit bouscule inutilement le feu follet rennais dans la surface : penalty. Converti plein centre par Lukaku (1-2, 45e+2).

L'Italie tient bon mais s'inquiète pour Spinazzola

Après la trêve, la Belgique ne change pas sa stratégie et laisse l'Italie faire le jeu... avec tous les risques que cela comporte. Parfois trop hardis à la relance et dans leur positionnement haut, les Transalpins s'exposent aux châtiments belges. Spinazzola, avec réussite, sauve ainsi son équipe face à Lukaku (61e). Miraculée (71e), l'Italie tient le coup. Même face aux assauts du poison Doku (19 ans), qui sème la zizanie dans la défense transalpine avant d'envoyer son javelot au-dessus (83e).

Insubmersible, à l'image de son capitaine Chiellini (36 ans), la Nazionale fait barrage et laisse la Belgique à quai. Un immense bonheur pour l'Italie, que seule la grave blessure du génial Spinazzola, sorti en pleurs sur civière, viendra atténuer.

La fiche du match

Belgique 1 - 2 Italie

Buts : Lukaku (45e+2) pour la Belgique / Barella (31e), Insigne (44e) pour l'Italie

Belgique (3-4-2-1) : Courtois - Alderweireld, Vermaelen, Vertonghen - Meunier (69e, Chaldi, puis 73e, Praet), Tielemans (69e, Mertens), Witsel, T. Hazard - De Bruyne, Doku - Lukaku.

Italie (4-3-3) : Donnarumma - Di Lorenzo, Bonucci, Chiellini, Spinazzola (79e, Emerson) - Barella, Jorginho, Verratti (74e, Cristante) - Chiesa, Immobile (74e, Belotti), Insigne (79e, Berardi).