Wenger veut organiser une compétition internationale tous les ans

Jeudi 9 septembre, lors d’une conférence de presse organisée par la FIFA à Doha, Arsène Wenger s’est de nouveau exprimé sur sa volonté d’installer une Coupe du monde et des compétitions continentales tous les deux ans. Le directeur du football mondial à la FIFA n’en démord pas : cette démarche permettrait d’avoir une grande compétition chaque année (Coupe du monde puis Euro, Copa América et Coupe d'Afrique l'année suivante). Elle moderniserait ainsi un modèle créé en 1929.

Arsène Wenger souhaite qu'une compétition internationale ait lieu tous les ans. Icon Sport
Arsène Wenger souhaite qu'une compétition internationale ait lieu tous les ans. Icon Sport

Après six mois de réflexion, l’ancien coach des Gunners a donc expliqué son projet. Pour commencer, Arsène Wenger propose deux modèles de calendrier. Le premier serait de mettre en place une trêve internationale dans la saison. Les joueurs seraient dans leur club d’août à septembre, puis de novembre à juin. En revanche, ils seraient disponibles pour leur sélection en octobre, puis de juin à juillet pour un Mondial ou un tournoi continental. Le second modèle reprend les mêmes bases que le premier avec une trêve internationale en plus au mois de mars.

Arsène Wenger veut changer un modèle obsolète

Arsène Wenger veut être le précurseur du football de demain. Malgré les critiques, l'ancien entraîneur légendaire d'Arsenal insiste sur le besoin de nouveauté en opposition à un calendrier jugé "trop vieux et passé de mode" , datant des années 1930. Pour l’Alsacien, "les temps changent, les comportements aussi." L’homme de 71 ans utilise un argument simple en prétendant se conformer aux envies des supporters. "La Coupe du monde tous les deux ans, ce serait spectaculaire. Cette compétition nous manque à tous, le monde entier s’arrête pour la regarder."

Un des points importants concernant cette potentielle réforme serait la participation d'un plus grand nombre de nations, dont la plupart sont laissées régulièrement de côté. Une Coupe du monde disputée à 48 pays tous les deux ans ouvrirait effectivement les portes à plus d’opportunités pour certaines nations de prendre part à cet événement, mais aussi de l’organiser. Wenger prévoit notamment de passer de 5 à 8 le nombre d’équipes asiatiques, et de 3 ou 4 à 6 dans la zone CONCACAF (Amérique du nord, Amérique centrale et Caraïbes).

Arsène Wenger souhaite qu'une compétition internationale ait lieu tous les ans. Icon Sport
Arsène Wenger, ancien coach des Gunners d'Arsenal et aujourd'hui directeur du football mondial à la FIFA (IconSport)

Réussir à convaincre les clubs et les nations

Reste maintenant à convaincre les clubs. Mais Arsène Wenger a pensé à tout. En effet, en proposant une seule trêve internationale dans la saison, les joueurs seraient disponibles pour leur club au moins sept mois. Dans cet argument, il faut aussi entendre moins de déplacements pour les joueurs et donc moins de fatigue. Cet argument pourrait donc faire mouche aux yeux des supporters et surtout des dirigeants des clubs.

Toutefois, il ne faudrait pas aller trop vite en besogne puisque les Ligues européennes, par le biais d’un communiqué, ont partagé une opposition commune à ce projet. "Les Ligues, réunies ce jeudi à Nyon, sont unanimement et fermement opposées à toute proposition pour organiser une Coupe du monde tous les deux ans."

Le président de L’UEFA, Aleksander Ceferin, n’a quant à lui pas hésité à brandir une menace sur un potentiel boycott de l’Europe et de l’Amérique du Sud si ce projet allait au bout. Pour lui, un Mondial tous les deux ans "tuerait le football." "Nous pouvons (les pays européens) décider de ne pas participer (à la Coupe du monde)" , a menacé le dirigeant slovène dans un entretien au Times.

Arsène Wenger souhaite qu'une compétition internationale ait lieu tous les ans. Icon Sport
Le président de l'UEFA Aleksander Ceferin et celui de la FIFA, Gianni Infantino, ne sont pas sur la même longueur d'ondes au sujet d'une Coupe du monde tous les deux ans. Icon Sport

Les 211 nations affiliées à la FIFA devraient se positionner sur ce sujet d’ici la fin de l’année. Si par hasard, ce projet venait à être adopté, une refonte du calendrier verrait le jour en 2028. Les temps changent, le football aussi.