Griezmann, l'homme à tout faire des Bleus
Antoine Griezmann arrivait au Qatar avec quelques doutes dans ses valises. Éliminé de la Ligue des champions avec l'Atlético de Madrid, le Français peinait à retrouver un niveau qui était le sien. Après avoir vécu une très longue période de disette en 2022, Grizou a retrouvé des couleurs petits à petits, sans pour autant flamber sous le maillot des Colchoneros. Oui mais voilà. Didier Deschamps sait qu'avec lui, il peut aller à la guerre. Et c'est certainement l'un des premiers qu'a couché sur sa liste le sélectionneur des Bleus.
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Et au Qatar, Antoine Griezmann a endossé un nouveau rôle. Celui d'un milieu de terrain relayeur, travailleur, et passeur. Doté d'un volume de jeu au-dessus de la moyenne, le numéro 7 de l'équipe de France s'est transformé en un homme à tout faire au sein du onze de Deschamps. Plus défensif, le joueur de l'Atlético a couvert une grande surface de terrain, permettant notamment à Aurélien Tchouaméni de ne pas prendre l'eau trop facilement. À plusieurs reprises, Grizou est venu colmater les brèches, comme face à l'Angleterre ou au Maroc, où il a été très présent près de sa propre surface de réparation.
Une finale qui ne lui ressemble pas
Il a longtemps été le joueur de ce Mondial en équipe de France, même si beaucoup estiment que Kylian Mbappé s'est montré plus décisif. Et c'est vrai. Mais la débauche d'énergie, le travail défensif, la générosité dans ses courses et surtout la formidable lecture du jeu de Griezmann auront aussi beaucoup aidé des Bleus souvent débordés, notamment sur les côtés. Mais voilà, en finale, rien ne s'est passsé comme prévu. Ni pour lui, ni pour les autres. Et face à l'agressivité argentine, le milieu de terrain français a explosé. Et Grizou avec. À l'image d'une N'Golo Kanté sorti très tôt quatre ans plus auparavant en Russie, Griezmann a cédé sa place à vingt minutes de la fin, avant que les Bleus ne remontent au score.
Difficile de le blâmer de manquer un rendez-vous que peu de joueurs de l'équipe de France ont réussi. Sans la révolte de Kolo Muani et de Mbappé en deux minutes, le naufrage aurait été collectif et pas individuel. Mais la souffrance de Griezmann était palpable contre l'Argentine. "Il n'y est pas non plus Antoine", disait Didier Deschamps à Guy Stéphan pendant la rencontre. Mais là encore, malgré son statut, et malgré la relation spéciale qui unit Deschamps à Grizou, le coach français n'a pas hésité à le sortir. C'était aussi lui rendre service.
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Une finale manquée, certes. Un titre raté, aussi. Mais tout au long de sa carrière, Antoine Griezmann a montré que franchir les obstacles ne lui faisait pas vraiment peur. C'est une déception de plus à évacuer. Mais son importance au sein du groupe des Bleus n'est pas remise en cause. Le tableau est quelque peu sali, c'est vrai, mais il n'en demeure pas moins beau.