Palmieri, retour aux sources
L'argent et la célébrité ne fait pas toujours le bonheur. Et sinon, demandez à Julian Palmieri, qui a passé de nombreuses années dans le monde du football professionnel, avant de dire stop. Formé à l'OL, c'est à Bastia que Palmieri fait ses débuts en pro, en 2005. Passé par le LOSC, Istres, Metz ou encore le PFC, l'aventure s'est finalement arrêtée en 2019, au Gazélec Ajaccio. Touché par une forte dépression, l'ancien latéral de Lille a laissé le football de côté, pour finalement retrouver du plaisir chez lui, en Corse, au FC Lupino.
Dans un reportage Brut, Julian Palmieri évoque cette traversée du désert, un téléphone qui sonne de moins en moins, et l'hypocrisie du monde du football. "Ce n'est pas commun (un ancien joueur pro en R4 ndlr), mais j'ai arrêté deux fois ma carrière de mon plein gré. Une première fois pour le décès de ma maman, et une deuxième fois parce que j'en avais marre" a expliqué l'ancien Bastiais.
"Cela nous a permis, avec ma femme, de faire le tri. Parce que quand tu es joueur de foot de Ligue 1, t'as plein d'amis, et puis quand j'ai arrêté, bizarrement, mon téléphone ne sonnait plus. Le football pro ? C'est que du pipeau, pour les trois quarts. Il n'y a aucune vraie amitié, ce ne sont que des gens de passage."
Julian Palmieri, sur BRUT
Le plaisir retrouvé
Affronter Santa-Reparata avec le FC Lupinu, c'est aujourd'hui ce qui fait le bonheur de Julian Palmieri. Bine loin de la Ligue 1. "C'est une ambiance qui me plaît, parce que c'est ce qui m'avait un peu perdu ces dernières années. Aujourd'hui c'est fou, parce que je suis content de me lever. Je prépare mes affaires la veille comme quand j'étais gamin en fait" explique-t-il.
Pourtant, Palmieri reste plus ou moins proche du monde professionnel. Il est en effet consultant Free Ligue 1 aux côtés de Rio Mavuba et d'Alexandre Ruiz. Mais pour jouer au foot, c'est au stade Ebajolo, en R4 corse, que l'ancien Bastiais prend du plaisir. Aux côtés de "très bon joueur", sa voix d'ancien professionnel porte plus que quiconque. Son entraîneur, qu'il décrit comme "président, kiné, tout", apprécie pouvoir compter sur Palmieri, qui a connu des choses qu'aucun d'entre eux n'a vécu. Il prouve, au plus bas niveau du football corse, que le plaisir et le bonheur n'est pas forcément dans l'argent, la célébrité et tout ce qu'elle comporte. Le bonheur, c'est au FC Lupinu, loin du foot pro, loin des stades pleins, loin de l'hypocrisie ambiante des sommets.