L'OM battu pour la première fois de la saison

Des entraîneurs ambitieux, du talent, des schémas de jeu affirmés et offensifs. Sur le papier, ce Marseille - Lens à enjeux était une promesse de jeu. Sur le terrain, il n’a pas déçu. Cette rencontre, parmi les plus attendues de ce début de saison opposait un OM invaincu à un RCL tout juste battu ce mercredi pour la première fois. Ce dimanche 26 septembre, c’est dans la ferveur d’un Stade Vélodrome bien garni que les deux équipes ont joué une partie animée et spectaculaire. D’abord perturbés tactiquement par les hommes de Franck Haise, les Marseillais et leur « désordre organisé » ont longtemps subi le plan lensois avant de réagir grâce à leurs ressources mentales et au leadership technique de Dimitri Payet.

S'il a pensé les sortir d'un bien mauvais tour, le capitaine n'a toutefois rien pu faire pour empêcher le Racing de reprendre l'avantage en seconde période. Les Nordistes infligent ainsi à Jorge Sampaoli sa première défaite au Vélodrome et chipent à leur adversaire du soir la deuxième place de la Ligue 1 !

Sotoca climatise l'OM et le Vélodrome

Sans Jonathan Clauss ni Gaël Kakuta, laissés sur le banc par Franck Haise, les Lensois imposent leur esprit joueur dès les premiers échanges de balle. Très vite, l’excellent Séko Fofana se heurte à une bonne intervention de Pau López, décisif de près. En amont du duel entre les deux hommes, Pape Gueye est coupable d'avoir touché le ballon de la main dans la surface. Pas déstabilisé par la bronca tombée des tribunes ni par les lasers agités par les supporters marseillais, Florian Sotoca transforme le penalty dans l’axe (0-1, 9’). Un petit événement alors que les Marseillais n'avaient encore jamais été menés cette saison (exception faite du match à Nice, interrompu et à rejouer).

Buteur puis passeur, Sotoca a brillé face à l'OM (iconsport)
Buteur puis passeur, Sotoca a brillé face à l'OM (iconsport)

Le bijou de Frankowski

Le pressing, l’intensité et la domination territoriale du Racing font trembler les jambes des Marseillais et notamment celles du portier olympien. Choix fort de Jorge Sampaoli, qui le préfère à Steve Mandanda, Lopez se fait une grosse frayeur quand Arnaud Kalimuendo lui dérobe le ballon dans sa propre surface. Sans parvenir à en profiter (11’). Déboussolés par l’organisation adverse, les Marseillais sont chahutés comme rarement et subissent le talent des Nordistes incarné avant la demi-heure de jeu par le droitier Przemysław Frankowski. Le Polonais entre dans la surface, crochète et envoie une merveille de frappe du gauche sous la barre (27’, 0-2). Un but superbe de celui qui avait offert la victoire dans le derby du Nord le week-end dernier. 

Buteur puis passeur, Sotoca a brillé face à l'OM (iconsport)
D'une frappe délicieuse, Frankowski a fait le break face à l'OM (iconsport)

Payet taille patron

Après 30 minutes à l’envers, l’OM, longtemps incapable de se rapprocher des buts gardés par Jean-Louis Leca dans le jeu est porté par Dimitri Payet. Le capitaine phocéen obtient un coup franc à l’entrée de la surface, loge le cuir dans les filets lensois, remet son groupe dans le match et harangue le stade (33', 1-2). Buteur pour sa 600ème en club, le Réunionnais croit être passeur quelques instants plus tard quand Leca prive le Vélodrome d’un but de Gerson (35’).

Mais Payet est décidé à ne pas en rester là. Alors que le bloc marseillais a gagné plusieurs dizaines de mètres dans le camp lensois, la pression mise finit par peser sur Christopher Wooh. Le jeune central de 20 ans est fautif sur Bamba Dieng dans la surface et offre au capitaine l’occasion de doubler la mise (45’+2, 2-2). Et de renvoyer tout le monde aux vestiaires à égalité après une première période d’une rare intensité.

Buteur puis passeur, Sotoca a brillé face à l'OM (iconsport)
Auteur d'un doublé, Dimitri Payet permet à l'OM de recoller face à Lens (iconsport)

Malheureux, l'OM touche du bois puis subit la foudre de Saïd

La physionomie du premier acte donne l'envie à Sampaoli de tout chambouler. L'Argentin lance alors Pol Lirola et Konrad de la Fuente au retour des vestiaires. L'Espagnol se montre rapidement. Sa qualité de centre est ainsi toute proche de profiter à Dieng dont la tête est captée en deux temps par Leca (56'). Sa frappe du gauche frôle ensuite les montants (58'). Quelques secondes avant, la barre, fracassée par une frappe de Cengiz Ünder, sauve le portier lensois. Après les frayeurs, le RCL réagit et s'affirme de nouveau. Kalimuendo envoie une frappe dans le petit filet extérieur et Haise deux nouveaux joueurs au combat. Gaël Kakuta et Wesley Saïd sont immédiatement dans l'action. Le second est envoyé par le premier en duel avec López mais ouvre trop son pied au moment de tenter de contourner le portier prêté par l'AS Rome (68').

Buteur puis passeur, Sotoca a brillé face à l'OM (iconsport)
Après la pause, Lens subit puis retrouve un second souffle pour prendre de nouveau l'avantage sur l'OM (iconsport)

Après la profondeur, le Racing use de la largeur quand Sotoca adresse un centre téléguidé sur la tête de Saïd. Cette fois, l'attaquant remporte son duel avec William Saliba puis Lopez et redonne l'avantage à des conquérants Lensois (71', 2-3). Buteur, passeur, Sotoca est ensuite dribbleur. Le numéro 7 élimine alors tous les joueurs marseillais sur son chemin pour s'ouvrir le chemin du but dont il rate le cadre de peu (80'). Une action que les visiteurs ne ressasseront pas. Ils sont les premiers à faire chuter l'OM cette saison et font même coup double en chipant à leur adversaire du soir la place de dauphin du PSG.

La fiche du match :

Marseille 2-3 Lens

Buts : Payet (33’ et 45’+2, sp) pour Marseille ; Sotoca (9’, sp), Frankowski (27’) et Saïd (71') pour Lens

Le onze de Marseille : Lopez - Saliba, Balerdi, Peres - Rongier (Lirola, 46'), Gueye (de la Fuente, 46'), Gerson (Henrique, 89'), Guendouzi - Ünder, Payet, Dieng (Harit, 63'). 

Le onze de Lens : Leca - Gradit (Haidara, 83'), Wooh, Medina - Frankowski, Doucouré, Fofana, Machado (Clauss, 70') - Costa (Kakuta, 63'), Sotoca, Kalimuendo (Saïd, 63').